Le groupe Wagner est suspecté de nouveaux massacres en Centrafrique. Les violences que connait ce pays font partie des conflits oubliés.Toutes les initiatives en faveur de la paix en Centrafrique sont dans l’impasse. C’est le cas de la dernière en date, la feuille de route signée en septembre 2021 à Luanda sous les auspices de la Conférence internationale pour la région des grands lacs (CIRGL). Circuler en dehors de la capitale comporte des risques pour sa vie.
La Centrafrique figure pour les humanitaires et les soldats onusiens sur la liste des pays les plus dangereux. Plusieurs d’entre ont perdu la vie dans le cadre de leur mission.
Les milices armées stoppées dans leur marche vers la capitale, début d’année 2021, par la MINUSCA, la FACA, les soldats et les mercenaires de la société de sécurité Wagner ont renoncé, pour le moment, à prendre ou reprendre le contrôle des villes. Suivant désormais une logique de harcèlement destinée à terroriser les populations civiles et déstabiliser le gouvernement en place, elles commettent, ici ou là, des viols, des crimes de sang, des raketts, posent de mines antipersonnel particulièrement mutilantes et meurtrières, procèdent à des enlèvements de femmes et d’enfants.
A tout moment, des violences à l’égard des populations civiles sont possibles de la part des milices et des mercenaires de la société de sécurité Wagner soupçonnés de s’en prendre aux populations qu’ils sont censées protéger et défendre. Les para-militaires de Wagner avec à leurs côtés des éléments de la FACA accumulent les « bavures ».
Il est important de les dénoncer avec force et vigueur
.Une initiative conjointe de l’Union Africaine et de l’ONU serait nécessaire pour faire bouger les lignes.
Patrick David
Docteur en droit