Centrafrique : La plateforme des confessions religieuses et le décès de l’imam Oumar Kobine Layama

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L’imam, Oumar Kobine Layama, au même titre que le pasteur, Nicolas Guevekoyame-Gbangou, président de l’association des églises évangéliques de Centrafrique, et le cardinal, Dieudonné Nzapalainga, archevêque de Bangui, était un des membres fondateurs de la plateforme des confessions religieuses de Centrafrique  (PCRC).

Sa disparition est une mauvaise nouvelle pour le rétablissement du dialogue entre les communautés.  

Il faut trouver un successeur à l’imam. La communauté musulmane centrafricaine sera d’autant plus rassurée qu’elle aura un représentant au sein de la plateforme.

La PCRC en dénonçant les violences commises par les milices, l’ingérence des puissances étrangères et la difficulté de la classe politique centrafricaine à se mobiliser en faveur de la paix, a conquis la confiance des Centrafricains, ce qui ne semble pas être le cas d’une grande partie de la classe politique. 

A moins d’un mois du premier tour des élections présidentielles et législatives, les Centrafricains craignent de nouvelles violences. Il ne serait pas étonnant que les milices armées menacent les candidats et les électeurs, troublent le déroulement des élections.

Dans le chaos et la perte de repères que connaît la Centrafrique, la PCRC est en capacité de porter un regard lucide et vigilant sur la tenue de ces élections et de jouer un rôle d’arbitre. Le très populaire cardinal Nzapalainga, archevêque de Bangui, qui en est un des membres fondateurs, est un homme de terrain qui a toujours pris la défense des populations et condamné les violences . C’est un atout majeur pour la PCRC. 

Les élections présidentielle et législatives centrafricaines sont des élections sous pression, des élections à risques. Cette opinion est partagée par tous les observateurs. 

Patrick David 

Docteur en droit

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