Le mandat de la force onusienne chargée de maintenir la paix en Centrafrique a été prolongée d’un an jusqu’ au 15 novembre 2023.

C’est une heureuse décision dans la mesure où les milices armées demeurent toujours très actives (sur notre photo Valentine Rugwabiza la patronne de la Minusca). L’insécurité, même si elle a diminué, touche plusieurs parties du territoire. La Russie et la Chine se sont abstenues lors du vote de cette résolution du Conseil de sécurité décidant du maintien de la MINUSCA (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies pour la stabilisation en Centrafrique).

Beaucoup de critiques ont été formulées sur son efficacité. Si elles sont en partie fondées, il faut reconnaître que la tâche n’est facile. La MINUSCA n’a pendant longtemps pas disposé de moyens suffisants. Les réseaux sociaux pro-russes n’ont pas cessé de la dénigrer. Le gouvernement centrafricain n’a pas essayé, non plus, de mettre fin à ces campagnes de dénigrement.

En réalité, la Russie aurait préféré confier à la société Wagner cette mission et permettre à ses mercenaires d’agir en toute impunité. Le gouvernement centrafricain ferme les yeux sur leurs exactions et les rétribue généreusement en diamants et en or.

Quant à la Chine, elle veut obtenir de la part du gouvernement centrafricain, des contrats avantageux (bois, mines…) . Le reste lui importe peu 

Patrick David

Docteur en droit