CENTRAFRIQUE : Un mandat d’arrêt international décerné à l’ancien président François Bozizé

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La Cour pénale spéciale (CPS), qui a été créée pour juger les nombreux crimes de guerre engendrés par les nombreuses années de conflit armée en Centrafrique, a délivré un mandat d’arrêt international contre François Bozizé, l’ancien président de la République centrafricaine. C’est un coup de tonnerre dans le ciel centrafricain, qui annonce d’autres mandats d’arrêts car il se compte de très nombreux chefs de guerre dont les uns étaient plus sanguinaires que les autres. La CPS, tout comme le TPR (Tribunal pénal rwandais) pour juger les exactions commises dans le cadre du génocide, est utile parce que tous les dossiers centrafricains ne pouvaient être gérés par la seule Cour pénale internationale (CPI).

La CPS de Bangui vient de frapper un grand coup, en lançant un mandat d’arrêt international contre l’ancien président centrafricain, le général d’armée, François Bozizé. Selon le communiqué de cette instance judiciaire, ce mandat d’arrêt vise les crimes commis entre 2009 et 2013 par la garde présidentielle de l’ex-président centrafricain et autres services de forces de sécurité intérieure dans la prison civile et au centre d’instruction militaire de la ville de Bossembélé. On regrette, ici, la mort précoce du colonel, Charles Massi, qui, en tant que témoin occulaire, aurait pu donner un témoignage poignant sur la façon dont les exactions des gens de Bozizé étaient commises. Lui-même ancien ministre d’Etat de François Bozizé, il ne s’entendait pas avec lui, même pas pour la simple forme et ne faisait pas semblant de le haïr.

La CPS assure que de graves crimes commis, engagent la responsabilité de l’ancien chef de l’Etat. Par conséquent, la CPS invite les autorités bissau-guinéennes à coopérer, pleinement, avec Interpol, pour arrêter et remettre aux autorités centrafricaines, l’ancien président, François Bozizé. Autrement dit, François Bozizé deviendrait le prisonnier du président, Faustin-Archange Touadéra, qui fut son premier ministre très dévoué de janvier 2008 à février 2013. Avant que le pouvoir de Bozizé ne fut chassé par la rébellion Séléka dont le chef était l’ancien président de transition, Michel Djotodia.

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