Avec la participation de davantage de pays africains, invités par la Chine, le Sommet du G20, à Hangzhou (Est), prévu les 4 et 5 septembre, aidera à renforcer la voix des pays africains sur le plan mondial. Voilà ce que pensent les autorités chinoises pour expliquer que l’Afrique du Sud ne soit plus le seul pays invité, comme, lors des sommets précédents (notre photo).
« A cause de leur retard de développement économique et social, les pays africains avaient un droit de parole très faible sur le plan mondial (…) Parmi les membres du Groupe des 20, on ne compte qu’un pays africain, à savoir, l’Afrique du Sud. Cette fois-ci, en tant que pays hôte du Sommet du G20, la Chine a invité davantage de pays africains à être présents à Hangzhou. Cela aidera, sans aucun doute, à renforcer leur voix dans les affaires internationales », indique une source autorisée à Pékin.
En effet, le Sommet de Hangzhou sera organisé autour du thème, « Vers une économie mondiale innovante, énergique, interconnectée et inclusive ». A la demande de la Chine, il mettra, en avant, un Plan d’action pour la mise en oeuvre de l’Agenda 2030 des Nations-Unies pour le développement durable, à savoir, l’éradication de la pauvreté dont l’Afrique, logiquement, devrait être la principale bénéficiaire.
« Vingt-cinq ans après la fin de la Guerre froide, avec une nouvelle vague de mondialisation, les pays africains ne sont pas parvenus à en tirer profit. Par contre, certains d’entre eux sont obligés de faire face à une société en désordre et d’autres à une marginalisation continue dans le commerce mondial », précise cette source.
Les pays africains considèrent l’expérience chinoise comme un modèle de succès socio-économique qui pourrait s’appliquer à eux. La Chine est un partenaire très prisé sur le continent noir où elle fait tout pour ne pas s’ingérer dans les affaires (politiques) des Etats concernés. Cette politique de non-ingérence affichée de la Chine fait les affaires de certains dictateurs qui pensent trouver chez cette dernière, ce qu’ils ne trouvent plus auprès de leurs traditionnels partenaires de l’Occident.
Jusqu’en juin 2015, la Chine a mis en oeuvre 1.071 projets d’aide en Afrique, construit 5.675km de voies ferrées, 5.063km de routes, 13 aéroports, 19 ponts, 68 centrales électriques, 77 installations sportives, 9 centres de conférences internationales et plus de 200 écoles.