CLASSEMENT DE SHANGAI : Six universités africaines parmi les 1.000 sélectionnées

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L’Afrique a, encore, du chemin à parcourir. C’est le moins qu’on puisse dire. Sur les 1.000 universités classées comme les plus performantes du monde par le fameux classement de Shangaï diffusé le 15 août, seulement, six appartiennent à l’Afrique. Les deux pays qui les abritent sont l’Afrique du Sud (5 universités) et le Nigeria (1 université).

Trois universités sud-africaines sont classées entre la 401e et la 500e place. Il s’agit, par ordre de mérite, de la Stellenbosch University, de l’University of KwaZulu-Natal et de l’University of Pretoria. De la 601e place à la 700e, se trouve la North-West University et l’University of South Africa clôture la liste sud-africaine de la 801e place à la 900e. Ces cinq universités sud-africaines sont complétées sur la liste des meilleures universités africaines par l’University of Ibadan au Nigeria, qui, elle, occupe un rang situé entre la 901e place et la 1000e.

On n’a pas besoin d’un master de l’UCAD (Université Cheikh Anta Diop de Dakar), absente de ce classement, pour noter que les universités africaines font piètre figure parce qu’elles manquent de tout en termes d’équipements, et cumulent des effectifs massifs, qui sont suivis par des personnels enseignants et de recherches peu nombreux, démotivés et pas toujours bien formés. On conclut, donc, que le rang des universités africaines dans ce classement mondial, a une relation directe avec le niveau du développement des pays concernés : plus on appartient à la catégorie des pays aisés, plus on a des chances de compter son (ou ses) université (s) dans ce gotha mondial du savoir.

C’est la raison pour laquelle c’est sans surprise que les universités américaines occupent plus du cinquième de ce classement. L’Université de Harvard, par exemple, est en tête pour la 17e année consécutive de ce classement et les universités américaines continuent de le dominer avec huit places dans le top 10. La première française pointe à la 37e place. Il s’agit de l’Université de Paris 11 (Orsay, Sceaux). Plus loin, arrive la fameuse Sorbonne (Paris 1) à la 44e place. Troisième du classement des universités françaises, l’Ecole normale supérieure (79e) dégringole en perdant 15 places par rapport à l’année dernière.

Ce classement (très anglo-saxon) est réalisé par le cabinet indépendant, Shanghai Ranking Consultancy, et distingue depuis 2003 les 500 meilleurs établissements d’enseignement supérieur du monde. Pour cette édition 2019, elle publie le classement de 1 000 universités.

Le top 10 est identique à l’an dernier, avec huit universités américaines et deux britanniques occupant le haut du classement. Harvard (on l’a dit) est en tête pour la dix-septième année consécutive, devançant sa compatriote Stanford. L’université britannique Cambridge conserve la troisième place du podium. On trouve, ensuite, les Américaines MIT (4e), Berkeley (5e) et Princeton (6e).

Comme en 2018, seules quatre universités non-américaines atteignent le top 20 : les Britanniques Cambridge, Oxford (7e place) et University College de Londres (15e, +2 places), tandis que l’Institut fédéral de technologie de Zurich pointe à la 19e place (inchangé).

Le classement de Shanghai prend en compte six critères, dont le nombre de Nobel et médailles Fields (Nobel de mathématiques) parmi les étudiants diplômés et professeurs, le nombre de chercheurs les plus cités dans leur discipline, ou encore, le nombre de publications dans les revues Science et Nature.

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