CLIMAT : La forêt de l’Amazonie en feu, l’humanité compte sur la forêt du Bassin du Congo

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Vive Jair Bolsonaro d’avoir « menti » à Emmanuel Macron sur ses engagements climatiques, lors du Sommet du G20, à Osaka, au Japon. La forêt de l’Amazonie, qui fournit 20% de l’oxygène au monde, est en feu par le fait du président brésilien qui favoriserait, ainsi, les lobbies agricoles, qui l’ont fait élire président de la République. Sauf qu’il s’est mis à dos, en très peu de temps, toute la communauté internationale dans son ensemble, lui, le climatosceptique comme son ami, Donald Trump, qui ne croit pas au réchauffement climatique. Au moment où l’Europe pousse à la non-signature du traité du Mercosur grâce à une forte pression de la France, on se souvient que l’autre forêt, celle du Bassin du Congo, peine à survivre à cause des engagements pris lors du Sommet de Paris, et qui sont restés lettre morte malgré le respect du cahier des charges par les pays d’Afrique centrale. Et si les dirigeants des pays concernés se comportaient comme Jair Bolsonaro ? Cette question s’adresse aux pays du G7 qui refusent de respecter leurs engagements.

“Compte tenu de l’attitude du Brésil ces dernières semaines, le président de la République ne peut que constater que le président Bolsonaro lui a menti lors du Sommet d’Osaka”, a dit une source de la présidence française à la veille de l’ouverture du sommet du G7 de Biarritz.

“Les décisions et propos du Brésil ces dernières semaines montrent bien que le président Bolsonaro a décidé de ne pas respecter ses engagements climatiques ni de s’engager en matière de biodiversité”, a-t-elle ajouté. “Dans ces conditions, la France s’oppose à l’accord Mercosur en l’état.”

En juin, à Osaka, au Japon, les pays membres du G20 dont le Brésil fait partie, ont conclu un accord sur le climat, à l’exception des Etats-Unis comme lors des deux précédents sommets.

L’accord de libre-échange conclu, il y a quelques semaines, entre la Commission européenne, d’une part, et l’Argentine, le Brésil, le Paraguay et l’Uruguay, d’autre part, suscite l’inquiétude des agriculteurs et des écologistes.

Cette annonce survient au lendemain de la diffusion de plusieurs tweets de Jair Bolsonaro, accusant Emmanuel Macron d’avoir une mentalité “colonialiste” après le rendez-vous fixé via Twitter par le chef de l’Etat français à ses homologues du G7 pour parler à Biarritz “de l’urgence” des feux en Amazonie, qui constituent selon lui une “crise internationale”.

“La suggestion du président français selon laquelle les affaires amazoniennes soient discutées au G7 sans la participation de la région évoque une mentalité colonialiste dépassée au 21e siècle”, a tweeté le président d’extrême-droite.

Egalement inquiet de l’attitude du président brésilien face aux incendies qui ravagent la forêt amazonienne (notre photo), le premier ministre irlandais, Leo Varadkar, a, lui aussi, menacé, vendredi, 23 août, de voter contre l’accord entre le Mercosur et l’Union européenne.

Selon une source diplomatique française, des discussions étaient en cours vendredi entre conseillers diplomatiques pour que des “initiatives concrètes” soient prises à Biarritz face aux incendies.

L’”urgence climatique” en Amazonie exige “une action urgente à la mesure du défi”, a estimé Jennifer Morgan, directrice exécutive de Greenpeace International, dans un communiqué transmis à Reuters.

Au moment où le Brésil fait faux bond avec le principal poumon climatique qu’est l’Amazonie, les pays de l’Afrique centrale qui abritent la Forêt du Bassin du Congo, attendent, toujours et encore, les promesses faites par les pays riches, grands pollueurs devant l’éternel, lors du Sommet de Paris. Rien n’est entré dans les caisses de ces pays à qui on demande un total changement de comportement pour ce qui de la préservation de l’environnement. Un environnement qui est pourtant leur principale source d’existence tant au niveau des écosystèmes que de l’alimentation.

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