FORET DU BASSIN DU CONGO : La méthode Bolsonaro n’est-elle pas la plus indiquée pour obtenir des financements ?

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Emmanuel Macron proposera au G7 un train de mesures concrètes pour l’Amazonie. C’est le dernier communiqué qui émane de l’Elysée pour apporter les réponses concrètes à la forêt de l’Amazonie qui brûle, après les critiques de ces derniers jours. On note que la forêt qui a, déjà, consumé sous les flammes est l’équivalent d’un pays comme l’Espagne. Et ce n’est pas fini car c’est seulement, maintenant, que l’armée appelée en renfort commence à se déployer. Avec des moyens limités. Cela dit, le président brésilien, Jair Bolsonaro, a réussi, grâce à sa façon de faire bien particulière, à sortir les pays riches de leur indifférence coupable et caractérisée, en laissant l’Amazonie brûler. Les chefs d’Etat de l’Afrique centrale (gardiens de l’autre poumon mondial qu’est la Forêt du Bassin du Congo) au premier rang desquels on compte le président congolais, par ailleurs, président de la Commission Climat du Bassin du Congo, Denis Sassou-Nguesso, savent, désormais, ce qu’ils doivent faire pour attirer, chez eux, aussi, l’attention de la communauté internationale, et les financements adéquats.

Des discussions sont en cours entre conseillers diplomatiques pour que des « initiatives concrètes » soient prises lors du Sommet du G7, qui s’ouvre, samedi, 24 août, à Biarritz, face aux feux qui ravagent l’Amazonie.

Le président français a engagé un bras de fer avec le président brésilien, Jair Bolsonaro, qui passe par le refus de la France d’approuver le traité de libre-échange passé entre l’Union européenne et les pays du Mercosur dont le Brésil fait partie.

Dans un entretien diffusé sur le site d’informations Konbini, le chef de l’Etat rappelle que la Guyane française jouxte la forêt amazonienne : “Le président brésilien l’oublie : la France est en Amazonie. La plus grande frontière extérieure de la France c’est entre la Guyane et le Brésil, donc nous sommes là-bas”, a-t-il dit.

Au G7, “on va essayer d’une part de mobiliser tout le monde pour lever des financements, pour reboiser le plus vite possible”, a expliqué le président lors de cet entretien accordé dans les jardins de l’Elysée. Paroles, paroles, paroles ?

Emmanuel Macron évoque, aussi, l’importance de “développer des mécanismes de prévention des incendies beaucoup plus puissants”. Il veut, enfin, “trouver la bonne gouvernance de l’Amazonie” en associant les organisations non gouvernementales, les peuples autochtones, beaucoup plus qu’on ne le fait”. Paroles, paroles, paroles ?

“Il faut stopper un processus de déforestation industrialisé un peu partout, on a véritablement un écocide qui est en train de se développer à travers l’Amazonie et pas simplement au Brésil”, a-t-il ajouté.

L’Agence spatiale brésilienne (INPE) dit avoir répertorié 72.843 incendies dans la forêt amazonienne depuis le début de l’année, soit, une hausse de 83% par rapport à la même période l’an dernier et un record depuis qu’elle a commencé à recueillir de telles données en 2013.

La déforestation au Brésil a bondi de 67% sur un an au cours des sept premiers mois de l’année, a, par ailleurs, indiqué l’INPE dont le travail est attaqué par le gouvernement de Jair Bolsonaro.

Au niveau du Bassin du Congo, le problème, après avoir constitué le « Fonds Bleu » basé au Congo-Brazzaville, est que Denis Sassou-Nguesso semble seul (ou presque) pour mener la lutte de front, devant faire respecter les engagements pris (une bonne dizaine) et dont aucun n’est tenu. Même la Banque mondiale qui avait promis accroître ses financements afin de favoriser la transition écologique dans les pays du Bassin du Congo, n’a presque pas fait grand chose. Les 100 milliards de dollars de financement annuels requis auprès des grands pollueurs, n’arrivent pas. Bref, il n’est pas subversif de se demander s’il ne faudrait pas que les Bantou (habitants qui peuplent cette région) allument, à leur tour, régulièrement, de grands feux de brousse dans leur forêt (sous prétexte de tuer le gibier et se constituer le bois de chauffe) pour que les pays riches (grands donneurs de leçons devant l’éternel) soient alertés et conscientisés ?

Il faudra soutenir Denis Sassou-Nguesso pour toute action allant dans un sens comme dans l’autre sur cette question (sur notre photo avec le jeune président français qui n’a pas respecté les engagements de la France pris lors du Sommet de Paris à l’endroit du Bassin du Congo). Une quinzaine de pays africains en Afrique centrale sont, directement, concernés mais on ne sent, pratiquement, pas l’activisme des autres.

Bien bien regrettable !

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