Qui ne connaît pas le président de l’UPC (Unis pour le Congo), Paulin Makaya ? Fils spirituel (pas biologique) de feu Bernard Kolelas, celui avec qui il fit le tour de l’Afrique au lendemain du coup d’état de Denis Sassou-Nguesso contre le professeur, Pascal Lissouba, en 1997, Paulin Makaya, contrairement, aux enfants (de sang) de Bernard, a refusé toute alliance et toute collaboration avec le président du Congo qu’il qualifie de « diable » sur terre. C’est ainsi qu’il a dû subir un emprisonnement de plus de deux ans dans la célèbre prison de Brazzaville qui, comme tout le monde sait, est infestée de rats et de cafards (on parle même de serpents), véritable enfer où gisent toujours, aujourd’hui, ceux qui le vainquirent à la présidentielle de 2016, à savoir, André Okombi Salissa et Jean-Marie Michel Mokoko. Makaya, lui, est sorti de cette prison, en chair et en os mais bien affaibli, après avoir refusé de se compromettre avec le régime : il aurait même refusé un poste de ministre d’Etat que le pouvoir lui tendait sur un plateau en or, préférant s’expatrier en Angleterre pour se faire soigner. Le CHU de Brazzaville n’a d’hôpital que le nom.
C’est vrai que Paulin Makaya aurait pu aller en Afrique du Sud ou au Maroc pour se soigner. Mieux, il aurait même pu se rendre à côté de son pays. A Libreville, par exemple, où de bons soins sont prodigués à l’hôpital des armées de Libreville, ou même à Malabo où le président, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, a multiplié, ces dernières années, des structures sanitaires haut de gamme qui font que les Equato-Guinéens n’ont plus besoin d’aller en Espagne ou au Brésil pour bien se faire soigner. Il y a du nécessaire sur place dans le pays. Paulin aurait, aussi, pu aller au Cameroun où grâce à la CAN Cameroun, le président, Paul Biya, a doté plusieurs hôpitaux avec un équipement dernier cri aux normes FIFA. En préférant se rendre en Grande Bretagne, le président de l’UPC aurait évoqué des problèmes de sécurité pour sa modeste personne, dans tous ses pays voisins du sien. A-t-il tort ?
C’est donc depuis Londres où il réside, pour soins, depuis l’année dernière, qu’il a pris sa plus belle plume pour adresser un long courrier au président-candidat français, Emmanuel Macron, et aux députés français et européens. La lettre est un long réquisitoire qui présente le président congolais comme un véritable monstre vivant, qui empêche toute possibilité d’émancipation du pays. Nous vous la livrons intégralement afin que chacun se fasse sa propre religion.