COOPERATION ACP-UE : Début de longues et difficiles négociations à Bruxelles en vue de l’établissement d’un nouvel accord en 2020.

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C’est un véritable marathon qui démarre entre les 79 pays d’Afrique des Caraïbes et du Pacifique (ACP) et les 27 de l’Union européenne (UE). Présidées côté ACP par le chef des négociateurs, le ministre togolais des Affaires étrangères et du Commerce extérieur, le professeur, Robert Dussey (sur notre photo avec le Dr Patrick Gomes secrétaire général du Groupe ACP), ces négociations ont, officiellement, débuté, à New York, le 28 septembre dernier, en marge de l’Assemblée Générale des Nations-Unies. La présence des deux parties à Bruxelles pour la première session des négociations techniques, n’est que la suite logique de l’entrée en matière à New York. Le rythme des sessions et des rencontres sera, ainsi, soutenu jusqu’à la signature d’une nouvelle convention en 2020.

Pour répondre aux attentes des ACP qui sont diverses et variées, les deux parties devront prendre en considération, dans leurs négociations, l’Accord de Paris sur les changements climatiques, la Déclaration des Nations-Unies sur le droit au développement, les programmes continentaux et régionaux tels que l’Agenda 2063 de l’Union africaine, et l’approfondissement et l’élargissement de l’intégration régionale dans les Caraïbes et le Pacifique. Ces thèmes ne sont pas exhaustifs.

Pour y parvenir, le Groupe ACP a mis en place une structure de négociation dont la présidence est assurée par des ambassadeurs, tant en ce qui concerne le groupe central de négociation que les équipes techniques de négociation. Cette structure repose sur le principe d’inclusivité, dans la mesure où toutes les régions ACP participent à ce processus impulsé par les membres. Le groupe central de négociation est présidé par le Togo, avec Guyana et la Papouasie-Nouvelle-Guinée comme vice-présidents. Quant aux équipes techniques de négociation chargées des discussions sur les piliers stratégiques du Mandat ACP, elles sont présidées par Trinité-et-Tobago, Samoa et le Zimbabwe.

L’objectif de ces longues négociations est simple : permettre au Groupe ACP et à l’UE d’affiner, ensemble, leurs approches des questions nationales et régionales, et définir leur capacité à oeuvrer, conjointement, à l’avènement d’un environnement international stable et progressiste, qui ne laisse personne sur le côté. Il reste aux négociateurs de faire l’impossible pour remplir cet objectif, qui permettrait aux ACP de vivre, aussi, dans un monde meilleur que celui dans lequel ils évoluent actuellement.

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