COP27 : A défaut du financement promis à l’Afrique, se lance-t-on dans des échanges dette-climat ?

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Le rendez-vous tant attendu du COP27 en Egypte s’est finalement terminé sans qu’aucune mesure concrète n’ait été prise pour adresser le problème du réchauffement climatique en Afrique.

Les nations pollueuses qui, en 2009, avaient promis de débloquer 100 milliards de dollars, par an, d’ici 2020, pour financer la transition énergétique dans les pays en développement, ont pu constater par elles-mêmes leur manque de volonté, ou plutôt, leur désintérêt flagrant de la situation que subit, principalement, le continent africain du fait de leurs actes. L’échéance de ce financement a d’ailleurs été repoussée à 2025.

Le fonds de réponse aux pertes et dommages mis en place dans les tout derniers instants de la conférence, et annoncé en grandes pompes, semble être la seule réalisation à retenir de cette conférence.

Pourtant, c’était l’occasion idéale pour les pays du Nord de s’entendre avec ceux du Sud sur des mécanismes d’échange dette-climat.

Ces accords, qui consistent à ce que les pays du Sud, lourdement endettés, utilisent les remboursements attendus pour investir dans des mesures climatiques préalablement approuvées par leurs créanciers, sont une initiative qui bénéficierait sans doute à tous.

Par exemple, la mise à disposition du financement annuel des 100 milliards annoncés par les nations développées rendrait gérable la dette extérieure du continent africain à moyen terme, qui s’élève à 726.5 milliards de dollars en 2021, selon Statista.

Plusieurs nations, comme l’Equateur, qui ont du mal à rembourser leur dette, sont en train de finaliser ce genre d’arrangement gagnant-gagnant.

Paul Patrick Tédga

MSc in Finance (Johns Hopkins University – Washington DC)

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