CORONAVIRUS : Les pays occidentaux s’organisent pour accueillir le futur vaccin

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La Commission européenne a bouclé ses discussions exploratoires avec le laboratoire français, Sanofi SA, pour la fourniture de 300 millions de doses d’un futur vaccin contre le Covid-19 à destination des Vingt-Sept. Le contrat envisagé avec Sanofi donnerait à tous les Etats membres de l’UE une option d’achat pour le vaccin, encore à l’état de développement, a déclaré, vendredi, 31 juillet, l’exécutif européen dans un communiqué. Par ailleurs, les laboratoires français Sanofi SA et britannique GlaxoSmithKline ont annoncé, toujours ce même vendredi, avoir conclu un accord à 2,1 milliards de dollars (environ 1,8 milliard d’euros) avec le gouvernement fédéral des Etats-Unis pour la fourniture de 100 millions de doses de leur candidat vaccin contre le nouveau coronavirus, une somme qui contribuera à financer les tests et la fabrication du produit.

“Dès lors que l’innocuité et l’efficacité du vaccin contre le Covid-19 auront été démontrées”, poursuit le communiqué, la Commission devrait pouvoir acheter 300 millions de doses au nom des Etats membres, a-t-il ajouté.

L’Union européenne négocie, également, avec d’autres groupes pharmaceutiques comme l’américain Johnson & Johnson pour sécuriser des doses de vaccin.

“L’importante étape franchie aujourd’hui avec Sanofi est la première d’une stratégie européenne bien plus large en matière de vaccins. D’autres étapes suivront bientôt”, a commenté la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen (sur notre photo avec la chancelière allemande).

Côté américain, on indique que la somme attribuée aux deux laboratoires européens, annoncée par le département américain de la Santé et celui de la Défense, est la plus importante mobilisée jusqu’ici dans le cadre de l’initiative de la Maison blanche visant à accélérer l’accès aux vaccins et aux traitements contre l’épidémie de Covid-19, la maladie respiratoire que développent certains patients contaminés par le nouveau coronavirus SARS-CoV-2.

Cet accord porte sur la fourniture de 100 millions de doses et permettrait donc de couvrir 50 millions de personnes. Il est assorti d’une option d’achat pour 500 millions de doses supplémentaires à un prix non précisé.

Le vaccin de Sanofi et GSK est encore en cours de développement et les deux laboratoires prévoient de démarrer les essais cliniques en septembre.

Avec un coût d’environ 42 dollars par personne, les termes financiers de cet accord sont donc comparables à celui que les autorités américaines ont conclu la semaine dernière au sujet du candidat vaccin de l’américain Pfizer et son partenaire BioNTech.

Cet accord distinct, d’un montant de près de deux milliards d’euros permettrait également d’immuniser 50 millions de personnes (moyennant un coût de 40 dollars par personne), sous réserve que le vaccin de Pfizer et BioNTech, également, en cours de développement, voie le jour.

Le candidat vaccin des deux laboratoires européens étant basé sur un vaccin antigrippal de Sanofi, associé à un adjuvant fabriqué par GSK, c’est le groupe français qui recevra la plus grosse partie de la somme versée par les Etats-Unis.

Il s’agit du deuxième contrat obtenu par le duo franco-britannique pour ce candidat vaccin, après la pré-commande de 60 millions de doses par le gouvernement britannique annoncée mercredi.

Sanofi avait alors précisé dans un communiqué que des “discussions actives” étaient également en cours avec les Etats-Unis, mais aussi, des organisations internationales, ainsi que, la Commission européenne, la France et l’Italie.

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