Une délégation de l’Union africaine conduite par l’ancien ministre tchadien des Affaires étrangères, Saleh Annadif Mahamat (sur notre photo au moment où la dite délégation était reçue par l’ancien président, Laurent Gbagbo), est arrivée en Côte d’Ivoire pour rencontrer et écouter tous les acteurs politiques. Pour quel résultat final quand on sait que le problème est de faire respecter la constitution par Dramane Ouattara qui l’avait déjà violée en octobre 2020 ? Mais, cette fois, il ne fera pas un quatrième mandat inconstitutionnel en octobre 2025. Même s’il appelle le monde entier à son secours.

Et après, que fera cette délégation ? Sommera-t-elle Dramane Ouattara de ne pas violer la constitution une seconde fois et d’appliquer la décision de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples ? Ce n’est pas sûr, parce que ces gens-là n’ont jamais cru en l’Afrique, ne sont pas connus pour défendre ses intérêts, parce qu’ils se sont toujours accommodés du faux et de l’injustice, parce qu’ils manquent de courage et de dignité.

Bref, sur les sujets importants de notre pays, ils seront aussi silencieux qu’Olusegun Obasanjo, Raila Odinga et Jean Ping, qui faisaient du zèle en 2010-2011 ?

Il ne faut donc rien attendre de ces touristes qui toucheront ensuite ou qui ont déjà touché leurs perdiems pour ce voyage inutile.

Un peuple, on ne le libère pas. Il se libère lui-même.

Jean-Claude Djéréké

est professeur de littérature à l’Université de Temple (Etats-Unis).