COUP D’ETAT EN COURS AU FASO : Le président Roch Marc Christian Kaboré (confisqué) par des soldats mutins (comme Alpha Condé hier à Conakry)

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Le président du Burkina Faso, Roch Kaboré, est détenu par des soldats mutins dans un camp militaire. C’est la suite logique des mutineries qui ont cours dans le pays depuis hier : les camps Sangoulé Lamizana et Baba Sy ne sont guère épargnés. Il y a quelques jours, l’arrestation de huit militaires accusés de tentative de coup d’état, avait déjà sonné l’alerte dans un pays qui marche sur la tête. Ces derniers étaient en état d’arrestation au moment de celle du président de la République en personne.

Comme les partis politiques de l’opposition, depuis plusieurs mois, les soldats exigeaient, aussi, le départ du chef de l’Etat, après avoir demandé, sans succès, le départ des chefs de l’armée et des « moyens adaptés » à la lutte contre les djihadistes. Il faut dire que l’armée est, sérieusement, malmenée par les djihadistes dans le Nord du pays.

Des tirs ont été entendus, dimanche soir, près de la résidence du chef de l’Etat, accusé par une grande partie de la population excédée par la violence, d’être « incapable » de contrer les groupes djihadistes.

Après le Mali et la Guinée ces derniers mois, le Burkina Faso s’inscrit sur la liste des pays qui connaissent un coup d’état militaire à cause de la mauvaise gouvernance politique.

Une partie de la population accuse le président d’être inféodé à la France (voici sa ministre des Armées Florence Parly) dont les succès dans la lutte contre les djihadistes au Sahel sont à peu près nuls. Les mêmes accusations sont entendues au Mali. Il y a quelques semaines, un convoi militaire français ralliant le Niger a été bloqué pendant plusieurs jours.

Qui est derrière ce coup de force. « Le nouvel homme fort du Burkina est un lieutenant-colonel, Paul-Henri Sandaogo DAMIBA, auteur d’un livre intitulé : “Armées ouest-africaines et terrorisme : réponses incertaines ?” publié aux éditions des trois colonnes. Officier supérieur d’infanterie dans les Forces armées burkinabè, diplômé de l’Ecole militaire de Paris, il est titulaire d’un master 2 en sciences criminelles du Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) de Paris.

Autrement dit, ce n’est pas une tête vide qui se prépare à prendre les destinées du pays en main. Il est bardé de diplômes comme ses désormais homologues du Mali et de la Guinée, les colonels, Assimi Goïta, et Mamady Doumbouya.

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