DIALOGUE INTERBURUNDAIS : Nkurunziza en passe de récuser le nouvel envoyé spécial de l’ONU Michel Kafando

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Le petit despote de Bujumbura (Pierre Nkurunziza) a décoré, ce 1er juillet, à l’occasion du 55e anniversaire de l’indépendance, les ambassadeurs de Tanzanie, du Kenya, de Chine et de Russie, pour leur rôle joué auprès des Nations-Unies afin de « démentir des rapports biaisés sur le Burundi et plaider en faveur du Burundi ». En recevant donc l’envoyé spécial des Nations-Unies, l’ancien président burkinabé de transition, Michel Kafando, jeudi, 29 juin, Pierre Nkurunziza lui a mis une pression inacceptable d’autant qu’il se sent en position de force : malgré les manœuvres diverses entreprises pour déstabiliser son régime, il est toujours en place. D’autre part, il sait que le temps joue en sa faveur.

Michel Kafando, qui est en train de rencontrer les dirigeants des pays voisins, ne dispose pas d’une grande marge de manœuvre, Nkurunziza lui ayant signifié la ligne rouge à ne pas franchir. Or comment réconcilier les deux parties sans faire appel à l’opposition extérieure à la table de négociation ?

Ancien chef de la rébellion militaire (bien que professeur d’éducation physique de formation), Pierre Nkurunziza ne comprend que le langage des armes. Il est peu probable qu’il puisse céder aux Nations-Unies, sinon, il ne se serait pas permis de renvoyer ses deux derniers envoyés spéciaux. Ne respectant que le bruit des canons (comme tout bon ancien rebelle qui se respecte), il n’y a qu’une puissance militaire pour le ramener à la raison. Et ce n’est que dans un deuxième temps que les Nations-Unies pourraient entrer en jeu, pour réconcilier. Autant dire qu’en envoyant Kafando, les Nations-Unies mettent la charrue avant les boeufs.

On avait pensé que le Rwanda de façon directe ou non pouvait jouer ce rôle de puissance militaire, lui qui abrite beaucoup de désertés de l’armée burundaise sur son sol. Mais, après s’être activé pendant un moment, le président, Paul Kagame, s’est, par la suite, calmé. Va-t-il construire sa « démocratie », pour longtemps, à côté du champ des ruines du Burundi ?

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