DJIBOUTI : Un pays qui va mal et qui est à sauver

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Endolori, révolté, choqué par cette triste nouvelle, qui ne rassure personne, venant de ma patrie.
Ma patrie a beaucoup souffert de la bêtise humaine d’Ismaël Omar Guelleh (notre photo) et de ses semblables, qui ont une fois de plus, commis un crime absurde sur son peuple.

La division était la devise de ce régime ; l’égalité des citoyens n’a jamais était aussi bafouée, la paix étant devenue aussi un ultime chantage pour rester au pouvoir. Ce qui devrait arriver est enfin arrivé, tirer à bout portant sur des populations civiles, à balles réelles, voilà le bilan sombre du régime Guelleh. J’ai jamais cru que de telles limites allaient être franchies par des policiers et des militaires maltraités et mal commandés. La devise de ce régime c’est « divise et tu gagneras, divise et tu viendras riche, divise et tu tromperas les Djiboutiens, divise et tu éblouiras leur raison et tu te manqueras de la justice. »
Voila l’idéal de ce régime.

Le temps est révolu, nous témoignerons devant DIEU, devant les Djiboutiens, devant l’Union africaine et devant la Communauté musulmane et internationale, sur ce crime atroce et injustifié de ce régime contre son peuple. Hier, c’était la communauté Afars, aujourd’hui, le Yonis Moussa, et demain, peut-être, on ne sait, jamais, les Fourlabas et, après demain, ce sera le tour de qui ?

Je dis à ce régime piloté par Guelleh de ne pas continuer à faire l’irréparable parce que çà pourrait entraîner une guerre entre clans, et çà pourrait aboutir à une guerre civile. Le spectre de la guerre civile plane-t-il autour de mon pays ? Tout le monde dit et témoigne que le pays va mal ,et pourtant, le pouvoir dit le contraire.
La pauvreté est galopante, la justice bafouée, l’égalité des citoyens mise à mal, la corruption légalisée par le plus haut sommet de l’Etat, le chômage touche presque toute la jeunesse.

Jusqu’où ira-t-il pour rester au pouvoir ? 

Je souhaite de tout coeur que la politique de purification ethnique ne soit pas la conséquence dune guerre entre clan ou la conséquence d’une guerre civile. 
Je dis aux Djiboutiens d’enterrer les morts dans le calme. Manifester et exprimer une opinion est un droit fondamental que la constitution djiboutienne garantit.
Ce qui nous rassemble, c’est l’amour de cette patrie, disons non à la violence.
De toute façon, Guelleh le sait, la ligne rouge est franchie, forcément, il faudra s’organiser.

Ma patrie a besoin dune opération de sauvetage, le bateau ne doit pas couler avec le régime et je suis convaincu que le seul survivant de ce naufrage sera patrie.

Lieutenant Mohamed Ali Darar
Officier de l’armée nationale

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