Après avoir purgé un peu plus de deux ans de prison sur les 25 ans qui lui avaient été infligés pour des mobiles liés au terrorisme, l’activiste rwandais, Paul Rusesabagina, est finalement sorti de prison.

Cette libération, qui a été saluée par Washington, signale un probable retour vers la normalisation des relations entre les capitales rwandaise et américaine. 

Il faut cependant souligner que la résolution de ce dossier n’aura pas été facile à obtenir, si l’on en croit les dires des médiateurs qataris impliqués dans le processus.

En effet, il aura fallu une demande de pardon présidentiel de l’homme de 68 ans, ainsi que, la formulation de regrets pour son implication dans les activités d’un groupe considéré comme étant hostile au gouvernement en place pour inciter le chef de l’Etat, Paul Kagamé, à faire preuve de clémence à son encontre, et à ses codétenus.

Par ailleurs, le fait que Rusesabagina soit un résident permanent américain, et l’abandon de l’attitude critique de ses proches à l’égard du régime dirigé par Paul Kagamé ont joué un rôle important.

En ordonnant la remise en liberté de Paul Rusesabagina, le dirigeant rwandais vient de clore l’un des dossiers d’envergure pour lequel il était régulièrement pointé du doigt sur la scène internationale.

En sera t-il de même d’ici peu pour l’épineuse question du conflit dans l’Est de la RDCongo?

Paul Patrick Tédga

MSc in Finance (Johns Hopkins University – Washington DC)