C’est la fin de l’année. Dans tous les pays, les examens de passage en classe supérieure sont organisés. L’école restant le moyen qui permet aux élèves de réussir leur vie future, on s’organise pour ne pas redoubler sa classe. Ainsi, tous les moyens sont permis pour y parvenir. Les bons comme les mauvais.
« L’eau sort du mur », c’est une formule, généralement, utilisée pour expliquer la fraude lors d’un examen. Cette expression n’est pas seule à expliquer cette situation : « L’eau a coulé sous le pont » en est une autre, qui veut dire exactement la même chose.
Les examinateurs font pourtant tout pour décourager ce phénomène, qui a cours pas seulement en Afrique. La fraude est aussi courante en Europe, en Amérique tout comme en Asie. Les moyens sont de plus en plus sophistiqués. C’est ainsi qu’on a, par exemple, réglementé l’utilisation des calculateurs en éliminant ceux qui étaient de véritables ordinateurs capables de résoudre les problèmes à la place de l’élève.
Ces derniers jours, au Cameroun, la ministre des Enseignements secondaires, professeur, Nalova Lyonga, a parcouru de dizaines de centres d’examens, alors que les réseaux sociaux diffusaient une fausse rumeur de fuite d’épreuves au baccalauréat. Après avoir inspecté des centres d’examen dans Yaoundé et ses environs, elle a dû se transporter à Douala, jusqu’à son Sud-Ouest natal (région de Buea) pour rassurer parents, examinateurs et élèves. Ici, outre le problème récurrent de la triche qu’il faut combattre, il y a aussi les secessionnistes qui récusent toute sorte de normalisation dans les régions anglophones du Sud et du Nord-Ouest (Buea et Bamenda). Quand un pays fonctionne correctement, il organise la rentrée scolaire en septembre-octobre et les examens en juin-juillet. De cela, les sécessionnistes ne veulent pas, question de montrer que ces deux régions sont à l’arrêt. La visite de la ministre était donc justifiée. Les examens officiels dont le Bac y sont organisés cette année, dans le calme et la sérénité, ce qui n’était toujours pas le cas avant.
Les élèves gabonais semblent innover dans la triche. Un élève, à Libreville, a été attrapé, il y a quelques jours, avec le corrigé d’une épreuve bien attaché sous la plante du pied (notre photo). Il a, néanmoins, été attrapéUne ingéniosité qui pousse les examinateurs et autres surveillants à perfectionner, eux aussi, leurs méthodes de contrôle qui restent ancestrales.