Au Niger, des organisations de la société civile ont créé une coalition contre la présence militaire française dans le pays, et appelé à des manifestations. Une mauvaise affaire pour le chantre de cette présence, le nouveau président, Mohamed Bazoum. Première journée de protestation : le 17 août, à partir de 9 heures.
Chassée du Niger, la Force française Barkhane a trouvé refuge au Niger. Alors que la réorganisation du dispositif militaire français est en cours au Sahel, des organisations de la société civile nigérienne ont créé une coalition contre la présence de cette force sur le territoire (sur notre photo, le président Mohamed Bazoum reçoit le nouveau commandant de Barkhane le 2 août, le général Bruno Baratz, au palais de la présidence)..
« Considérant les multiples assassinats de nos populations civiles par la Force Barkhane chassée du Mali et illégalement présente sur notre territoire qu’elle estime conquis pour matérialiser son dessein funèbre de déstabilisation du Sahel, réitérons notre opposition à la présence militaire française dans notre pays et exigeons son départ immédiat« , ont écrit les organisations de la société civile, parmi lesquelles des associations de défense des droits de l’homme et des syndicats.
Dans la foulée, cette coalition baptisée « M62 : Union sacrée pour la sauvegarde de la souveraineté et de la dignité du peuple » a appelé à « une journée de protestation à travers l’organisation d’une marche pacifique suivie de meeting le mercredi, 17 août 2022 ,à partir de 9h, sur l’ensemble du territoire national, notamment, dans tous les chefs-lieux de communes, de départements et de régions ».
Depuis plusieurs semaines, des convois de Barkhane arrivent au Niger. Ces derniers jours, des véhicules et camions de ces convois ont été impliqués dans des accidents de la route, qui ont fait, au moins, quatre morts et plusieurs blessés. De quoi raviver le sentiment anti-français dans ce pays où le principal soutien de la Force Barkhane reste le président, Mohamed Bazoum. Mais, pour combien de temps, son discours visant à discréditer les colonels maliens auprès de sa propre armée ayant totalement échoué ?