La France va déclassifier ses archives pour faire la lumière sur les crimes coloniaux au Cameroun. Le président, Emmanuel Macron, a promis de déclassifier toutes les archives françaises afin d’enquêter sur les crimes de la colonisation française au Cameroun. Sans préjuger de rien, cette promesse avait déjà été faite par le président, François Hollande, en juillet 2015, lors de son court voyage de six heures, à Yaoundé, quand un journaliste lui a posé la question à ce sujet pendant l’interview commune qu’il accordait avec le président, Paul Biya, à la presse. Mais, une fois arrivé à Paris, il avait oublié de respecter sa parole. Emmanuel Macron sera-t-il respectueux de la sienne ?

Emmanuel Macron a répondu à une attente de l’opposition et de la société civile camerounaises. Durant sa conférence de presse commune avec Paul Biya, le dirigeant français a été interpellé sur les crimes présumés de la colonisation française au Cameroun. En réponse, Macron a assuré avoir discuté de la question avec son homologue camerounais et ils ont convenu de la création d’un comité mixte d’historiens des deux pays afin de faire la lumière sur la question.

«Je prends ici l’engagement solennel d’ouvrir nos archives en totalité à ce groupe d’historiens qui nous permettront d’éclairer ce passé sur de situations individuelles, des épisodes que vous évoquiez et pour qualifier très précisément les choses. C’est-à-dire, l’implication de la France, le rôle aussi des autorités camerounaises de l’époque, avant et après indépendance… Il convient d’établir factuellement des responsabilités», a expliqué le président français.

Un début de réponse à l’une des grandes préoccupations d’un collectif de partis politiques dont le Manidem qui avait mis la pression sur Macron dimanche en conférence de presse à Douala. Ils avaient invité le chef de l’Etat français a reconnaître les «crimes de la France coloniale».