Le samedi, 7 décembre 2024, aura lieu, à Paris, la cérémonie de réouverture de la cathédrale Notre-Dame. Cinq ans après avoir été ravagé par les flammes, l’édifice entièrement restauré accueillera, à nouveau, du public. Le lendemain, à 10h30, l’archevêque de Paris, Monseigneur, Laurent Ulrich, présidera la messe inaugurale durant laquelle aura lieu la consécration de l’autel. Pendant deux jours, tous les regards seront tournés vers le vénérable édifice. Tous, excepté celui du pape François. Ce week-end là, le souverain pontife a d’autres obligations. Il a organisé un consistoire ordinaire public pour la création de nouveaux cardinaux. Après avoir martelé « Je n’irai pas à Paris », il s’est trouvé une échappatoire ?

Cette absence pose question. D’autant plus que la cathédrale Notre-Dame de Paris n’est pas une église comme les autres, elle est emblématique du catholicisme européen. Le fait que le pape ne se déplace pas pour l’occasion apparaît inexplicable et incompréhensible. A l’Elysée, cela a aussi été source de crispation. Au plus haut sommet de l’Etat, on ne s’attendait pas à un tel refus.

Il faut rappeler que le Vatican rumine toujours sa colère à l’endroit de la France, ce grand pays du catholicisme qui se distingue, depuis quelques années, dans le mal suprême. Malgré le refus du Vatican et de l’église catholique de France, le gouvernement Hollande avait adopté le mariage pour tous qui permet à un homme d’épouser un homme et à une femme d’épouser une autre femme. Alors que les Saintes Ecritures indiquent que le mariage est une union de deux sexes opposés grâce auquel on  multiplie les enfants comme « le sel de la terre ». Comment veut-on que le pape se sente à l’aise dans un tel environnement même si Emmanuel Macron n’était que ministre pendant que Christiane Taubira, ministre de la Justice de l’époque, bataillait au parlement pour passer cette réforme hors normes. Jusqu’à ce jour, les associations catholiques pures et dures de droite sont vent debout contre le mariage pour tous. A l’Elysée, on ne doit pas feindre comme si on ne savait pas le pourquoi de la décision papale. Si à Paris, on se perd en conjectures, au Vatican, on a de la suite dans les idées.

Cela dit, le pape ne vient pas à Paris, mais, le pape, quelques jours, après, se rendra ailleurs en France, pour une autre cérémonie. Il s’agit du Colloque sur la religiosité populaire en Méditerranée organisé par Mgr François-Xavier Bustillo, l’archevêque d’Ajaccio fraîchement créé cardinal, auquel participera le pape qui y donne une importance plus grande que la réouverture de la cathédrale Notre Dame.

Emmanuel Macron voulait utiliser le voyage du Saint-Père à des fins de basse politique politicienne intérieure où il est malmené par un gouvernement de droite qui n’en fait qu’à sa tête. François refuse d’être manipulé et utilisé par Emmanuel. Cela dit, les fidèles catholiques le comprendront aisément, eux qui considèrent leur président marié, mais, sans enfant, comme un extra-terrestre.