Léon-Paul Ngoulakia a été interpellé alors qu’il « circulait à bord d’un véhicule avec une forte somme d’argent et des tracts appelant à la sédition », a indiqué une source sécuritaire sous couvert d’anonymat. Il faut cependant faire attention entre l’information, la rumeur (véhiculée par BOA et les émergents du Palais du Bord de Mer) et l’intox. BOA, en perdition totale, cherche à tout prix à reprendre la situation en main. Il utilise tout ce qu’il peut (comme artifices et désinformation) pour y parvenir.
« Il (Ngoulakia) a été arrêté et transporté à la direction du renseignement. Des perquisitions sont en cours à son domicile », a assuré son avocat parisien, Eric Moutet, défenseur de plusieurs membres de l’opposition gabonaise.
« Je suis en audition à la DGR », avait déclaré plus tôt M. Ngoulakia joint par téléphone avant que l’appel ne soit interrompu.
« M. Léon Paul Ngoulakia (notre photo), candidat à l’élection présidentielle du 27 août 2016, qui avait rallié Jean Ping (le 20 août à Franceville), vient d’être arrêté à Libreville et conduit à la Direction générale de recherche de la gendarmerie nationale » (DGR), a indiqué, de son côté, dans un communiqué, l’équipe de campagne de l’opposant Jean Ping.
Léon Paul Ngoulakia, 58 ans, a dirigé le Conseil national de sécurité (CNS) de 2009 à 2013. En 2009, il avait, activement, participé à l’élection comme président de la République, de son demi-frère, BOA, mobilisant même les inconnus. Sept ans, plus tard, il s’est présenté contre lui, avant d’appeler à voter Jean Ping. Cherchez l’erreur ! Autant dire que BOA a déçu jusque dans sa propre famille biologique et nucléaire. Dès lors, que pouvait-il apporter aux Gabonais (qu’il ne connait d’ailleurs pas) ?
L’annonce de cette interpellation intervient alors que le Gabon attend, anxieusement, la décision de la Cour constitutionnelle.
La Cour doit se prononcer sur le recours de Jean Ping contre la réélection de BOA.
La proclamation de la victoire de BOA avait entraîné, le 31 août, des émeutes meurtrières et des pillages massifs, à Libreville, dans plusieurs villes du pays, ainsi que, plusieurs centaines d’arrestations.
Habitués à la paix civile, les Gabonais redoutent de nouveaux troubles à l’annonce du verdict de la Cour constitutionnelle.
Avec AFP