GABON : L’Union européenne insiste sur la transparence électorale totale dans le Haut-Ogooué

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Le journal de 20 heures de Gabon Télévision (diffusé vers 22 heures à cause du match amical de football Cameroun-Gabon à Limbe au Cameroun), a fait état de l’entretien que le ministre gabonais des Affaires étrangères, Franck Emmanuel Issoze-Ngondet, avait eu, dans la journée, avec l’ambassadeur de France au Gabon, Dominique Renaux. Interviewé par Gabon Télévision, Franck Emmanuel Issoze-Ngondet, après avoir fait état de la situation actuelle des Franco-Gabonais, aux arrêts, depuis quelques jours, pour des motifs de troubles à l’ordre public, a cru bon d’affirmer que la demande des partenaires du Gabon relative au ré-comptage des voix, bureau de vote par bureau de vote, dans la province du Haut-Ogooué, n’était plus à l’ordre du jour dans la mesure où cette requête avait été abandonnée. En réalité, l’affirmation du chef de la diplomatie gabonaise est une contrevérité manifeste. Pour montrer que sa langue est fourchue, nous vous proposons l’intégralité du communiqué de la Haute-Réprésentante/Vice-Présidente de la Commission européenne, Federica Mogherini (sur notre photo avec Jean-Marc Ayrault chef de la diplomatie française), et du Commissaire à la Coopération internationale et au Développement, Neven Mimica, qui prend, totalement, à contre-pied, l’affirmation de Franck Emmanuel Issoze-Ngondet :

« La mobilisation internationale croissante sur la situation post-électorale au Gabon est encourageante.  La disponibilité du Président Idriss Déby, Président en exercice de l’Union africaine (UA), à se rendre à Libreville accompagné d’autres Chefs d’Etat africains, témoigne de cette même détermination à assister les parties gabonaises dans la recherche d’une solution à la crise, pacifique et juste.  L’Union européenne souligne également le travail du Professeur Abdoulaye Bathily, Représentant spécial du Secrétaire Général de l’ONU.

Il est essentiel que le processus électoral puisse aboutir dans la pleine transparence pour restaurer la confiance des Gabonais et assurer la légitimité du pouvoir.  Les différends doivent être résolus par les voies légales.

Les efforts d’apaisement de la situation doivent être poursuivis.  Le rétablissement des moyens de communication et un traitement équitable des centaines de personnes détenues, source de grande inquiétude, y contribueront » (fin du communiqué).

En soulignant pour une énième fois la nécessité « que le processus électoral puisse aboutir dans la pleine transparence pour restaurer la confiance des Gabonais et assurer la légitimité du pouvoir », Federica Mogherini et Neven Mimica répètent, exactement, ce que l’UE a, toujours, souhaité, mais aussi, le Conseil de sécurité, le département d’Etat, le Quai d’Orsay, et depuis mardi, 6 septembre, matin, le premier ministre français, Manuel Valls.

Il faut, d’ailleurs, rappeler, que mardi, 6 septembre, après-midi, la cheffe des Observateurs de l’UE, Mariya Gabriel, est, à nouveau, montée au créneau pour demander un « ré-comptage des bulletins bureau de vote par bureau de vote dans le Haut-Ogooué » (voir afriqueeducation.com à 19h06).

Conclusion : Par sa sortie sur Gabon Télévision, Franck Emmanuel Issoze-Ngondet a, tout simplement, cherché à manipuler les Gabonais. Mais sans grand succès car la stricte vérité est que, l’UE, le Conseil de sécurité des Nations-Unies, le département d’Etat américain, le Quai d’Orsay et Matignon en France, vibrent au même diapason en gardant, exactement, la même position, à savoir, le ré-comptage des voix bureau de vote par bureau de vote dans le Haut-Ogooué.

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