GABON : Qui a recruté la « racaille » dont le niveau de français fait problème au Palais du Bord de Mer ?

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Cette question qui fait débat, pas seulement, dans les cercles de l’opposition, est tout à fait fondée. Car c’est du jamais vu quand on sait que la présidence de la République, dans un pays, est le lieu où se concentre (outre les universités et centres de recherche) la matière grise la plus fournie, et ce dans toutes les disciplines. Partant du fait qu’elle ne sait jamais avec qui elle va traiter demain ou après-demain, la présidence se dote des personnels les plus qualifiés qui soient. Quand ce personnel, pour une raison ou une autre, n’existe pas sur le plan national, l’Etat est, valablement, autorisé à faire appel à l’expertise étrangère. Au nom de l’intérêt du pays.

Mention Bien à Ali Bongo Ondimba qui, au début de son magistère, en 2009, avait fait appel à un savant malien, à un scientifique britannique de haut niveau pour des questions écologiques, à un Américain pour l’ingénierie et les grands travaux, et à d’autres étrangers de bonne facture, pour accompagner ses réformes. Mais, au regard de ce qu’on voit, aujourd’hui, on peut se demander si sa vision a été, parfaitement, comprise par ses collaborateurs du Palais du Bord de Mer ? Voici ce que dit une note de service signée le 25 janvier 2019 par le secrétaire général de la présidence :

« Il est porté à la connaissance de l’ensemble des personnels de la présidence de la République qu’une session de formation en grammaire et techniques d’expression sera assurée pendant trois (3) semaines, du 4 au 22 février 2019, par Madame Honorine Ngou, professeur de littérature à l’Université Omar Bongo.

La formation qui est ouverte à toute personne souhaitant améliorer son expression orale ou écrite se tiendra de 14h30 à 16h30, dans la salle de presse située au rez-de-chaussée du bâtiment Bureau de la présidence de la République.

A cet effet, les inscriptions se dérouleront du 28 janvier au 1er février 2019, à la direction générale des Ressources humaines ». Signé Jean Yves Teale, secrétaire général de la présidence de la République.

On croit rêver que cela se passe dans le Gabon laissé par le patriarche Ondimba (notre photo). Et ce n’est pas une question de nostalgie, encore moins, un conflit entre nouveaux et anciens. Ce genre de note de service existe, ailleurs, pour l’apprentissage des langues étrangères ou des nouvelles techniques de l’information et de la communication. Mais pas pour le b-a (ba) de la grammaire et de l’orthographe. Alors question toute simple : qui est à l’origine du recrutement de cette « racaille » au palais du Bord de Mer dont on souhaite, activement, le relèvement du niveau ?

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