GHANA : Le président Nana Akufo-Addo s’attaque à la corruption à sa manière

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Depuis qu’il est arrivé au pouvoir, en 2017, en battant, régulièrement, John Dramani Mahama, qui voulait obtenir un deuxième et dernier mandat, Nana Akufo-Addo ne cesse de surprendre. D’autre part, il jouit d’un énorme crédit à l’international au point où Emmanuel Macron lui a rendu visite, début décembre 2017, à Accra, tandis que l’opposition togolaise vient de le plébisciter pour être le facilitateur du dialogue intertogolais. Pourtant, il ne vient que d’arriver au pouvoir. Dans un élan réformiste, il a investi vendredi, 23 février, un « procureur spécial » chargé de mener la lutte contre la corruption. Cité en exemple pour sa bonne gouvernance, le Ghana a reculé de 7 points, en deux ans, dans le récent classement de Transparency International. Le président Akufo-Addo entend éradiquer la corruption en mettant les petits plats dans les grands.

« Nous attendons de ce ‘procureur spécial’ de mener son rôle avec vigueur, courage, sans peur ni favoritisme », a déclaré Nana Akufo-Addo, président ghanéen depuis janvier 2017, en instituant, officiellement, Martin Amidu à la tête d’un nouveau comité anti-corruption.

« La mise en place de ce comité spécial de lutte anti-corruption (…) ne doit en aucun cas être un outil de vengeance ou de persécution », a souligné le chef de l’Etat, pendant une cérémonie à la résidence présidentielle d’Accra.

Les mauvais résultats du Ghana au dernier classement de l’ONG de surveillance, Transparency International, révélés cette semaine, a été « une sonnette d’alarme » pour le gouvernement, d’après Beauty Emafa Narteh de Ghana Anti-Corruption Coalition, un organisme local.

En effet, le Ghana a perdu trois points par rapport à l’année précédente, passant de 43 en 2016 à 40 en 2017. C’est 7 points de moins comparé à 2015 (47) sur un indice de corruption calculé sur une base de 100.

Bien que le pays se situe bien au dessus de la moyenne en Afrique sub-saharienne, le président a décidé de prendre les choses en main en proposant la nomination de M. Amidu, 66 ans, au parlement.

Début février, déjà, dans son discours à la nation, le président avait annoncé la mise en place de ce comité pour lutter contre la corruption à la fois dans le secteur public et dans le privé (notre photo).

Selon l’ONG locale, Coalition anti-corruption au Ghana, les contrats frauduleux se sont accélérés pendant la précédente administration du président, John Dramani Mahama.

Dans son discours devant le parlement, qui a approuvé sa nomination, M. Amidu s’est engagé à mener la guerre contre la corruption, « dont la violence tue des millions de personnes sans qu’on puisse la voir (…) qui empêche des millions de personnes d’avoir accès à l’éducation, à la santé et au développement ».

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