GUERRE RDCONGO CONTRE RWANDA (ET M23) : Vers une ouverture d’un front rwandais à Brazzaville avec la complicité de Sassou-Nguesso ?

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La guerre entre la RDCongo et le Rwanda via la rébellion M23 est en train de prendre une autre tournure avec l’ouverture d’un autre front rwandais au Congo-Brazzaville. En effet, la présence au Congo-Brazzaville de mercenaires rwandais déguisés en fermiers est une menace pour la sécurité et l’intégrité du territoire de la RDCongo, et  particulièrement, de sa capitale, Kinshasa, mais aussi, le Bas-Congo. Cette présence à la fois curieuse et suspecte est considérée par nombre de spécialistes du droit des conflits comme un acte d’agression en bonne et due forme. Qu’en pense le principal concerné, Félix Tshisekedi, le président réélu de la RDCongo, qui avait axé sa campagne électorale sur la guerre totale qu’il mènerait au Rwanda (agresseur) de Paul Kagame s’il était réélu ? Mais, une fois maintenu aux affaires, il semble oublier totalement ses promesses électorales.

Denis Sassou-Nguesso et Paul Kagame menacent la paix conformément au chapitre VII de la Charte des Nations-Unies.

La cession des terres des paysans congolais aux mercenaires rwandais constitue, également, un élément constitutif des crimes contre l’humanité et du génocide. La présence des pseudo-fermiers dans la région du Pool au Congo-Brazzaville est un constat d’une menace à la paix, d’une rupture de la paix ou d’un acte d’agression.

Sassou-Nguesso et Paul Kagame par leurs accords clandestins, ne sont pas inscrits pour des valeurs éthiques de paix, à savoir, l’égalité, la démocratie et le respect des droits de l’homme (sur notre photo, Denis Sassou-Nguesso est décoré en juillet 2021 par Paul Kagame à Kigali de la médaille d’honneur Agaciro. De véritables alliés dans le crime ?).

Ce comportement répréhensible du Rwanda permet à la RDCongo d’user de son droit naturel de légitime défense collective pour maintenir la paix et la sécurité internationales.

Le pouvoir ou la mort, tel est le slogan gravé sur le fronton de l’Oyocratie. « Je ne vous rappellerai pas assez que le retour de la paix signifie la perte de notre pouvoir », disait Sassou quand il déroulait son Plan Mouébara de la renconquête du Congo. De juillet à septembre 2018, après 20 mois de guerre atroce dans le Pool, Christel Sassou-Nguesso avait organisé, de son côté, une opération d’extermination des populations par l’administration de médicaments pharmaceutiques non homologués du Laboratoire fantôme Eds Pharma enregistré nulle part. Cette machine à donner la mort avait été stoppée grâce à une campagne menée par nos soins, au sein de la diaspora. Christel Sassou-Nguesso veut récidiver avec son idée de cultiver le ricin dans le Sud du Congo. Nul n’ignore que cette plante présente des substances toxiques, qui ont permis aux nazis d’empoisonner à grande échelle les populations juives et hostiles à leur politique. C’est dans le cadre de la poursuite de l’Opération Mouebara, qui prévoit, impérativement, de parachever le dépeuplement des 430.000 personnes dans le Sud du Congo, qu’a été faite la cession des terres aux faux fermiers rwandais. L’expropriation des terres des paysans congolais est une action inhumaine, qui va aggraver les conditions d’existence d’une grande partie de la population. Cette répétition délibérée d’actes inhumains contre les populations, se définit comme des actes de crimes contre l’humanité, des crimes de génocide. En signant des accords avec le Rwanda, qui sont dans la continuité du Plan Mouebara, le dictateur, Sassou-Nguesso, et son fils, brandissant les dits accords dans des vidéos, s’inscrivent dans une idéologie, celle du dépeuplement des territoires Kongo, et donc, de la domination de l’ethnie mboshi (à laquelle appartient Sassou) pour la conservation du pouvoir comme cela est bien mentionné dans ce Plan Mouebara signé par Sassou-Nguesso le 7 janvier 2000.

Sassou a porté, gravement, atteinte à la vie, à l’intégrité physique ou psychique des populations avec soumission à des conditions d’existence de nature à entraîner la destruction totale ou partielle des Kong-Lari.

Sassou, l’homme des coups bas s’achète une notoriété publique grâce à l’argent qu’il distribue pour se faire médiateur ailleurs et paraître comme l’autre criminel rwandais, bâtisseur ou faiseur de paix.

Paix à l’extérieur et terreur à l’intérieur de son pays. 

Dans l’ouvrage « Autopsie d’un Etat totalitaire, Crimes d’un génocidaire » publié en 2021, en France, je fais un constat net et sans contestation sur Sassou-Nguesso comme étant un grand dissimulateur, un champion inégalable de la corruption de ses hôtes. Empereur tricheur, empoisonneur, tortionnaire et criminel, il a initié certains de ses homologues comme Alassane Ouattara, Alpha Condé, Macky Sall et bien d’autres dans la violation du droit et de la Constitution.

Les Congolais sont victimes de ses délires, de ses fantasmes, de sa folie de grandeur, voulant tout construire, tout transformer en même temps, mais, il n’arrive pas à résorber le chômage des jeunes. Dans son petit Oyo (bientôt chef lieu d’un nouveau département mbochi) et ses environs, Sassou impose aux jeunes d’être incorporés dans l’armée pour défendre le pouvoir et l’avenir des Mbochi. Il ne s’est jamais défait de son dialogue unilatéral. Victoire à la Pyrrhus en 2016 et en 2021 annoncé chaque fois par l’un de ses autres criminels sournois, le sinistre ministre de l’Intérieur, Raymond Zéphirin Mboulou.

Ce dernier a tenté, plusieurs fois, de me faire enlever et assassiner d’octobre 2015 à mars 2016. Pour étouffer notre voix, il a orchestré une campagne méprisante relayée par quelques écervélés de la diaspora.

Nous invitons, donc, la Force publique à prendre ses responsabilités pour dégager les mercenaires rwandais du sol congolais, comme l’écrit, justement, Dr Dieudonné Ngoma. La RDCongo a, désormais, tous les arguments pour faire une guerre préventive contre la République du Congo, alliée proclamée du Rwanda. Car la RDCongo est en danger.

Me Maurice Massengo-Tiasse

est Docteur d’Etat en droit

Spécialiste en droit international des droits de l’homme

Diplômé des Hautes études internationales de  l’IHEI de l’Université de Paris 2

Diplômé d’études supérieures spécialisées en Diplomatie et Administration des organisations internationales

Auteur du premier guide des droits et devoirs des Africains « Comment peut on vivre libre et digne en Afrique ? Ed Michel de Maule, Paris, Déc 1988. Préface du Bâtonnier Mario Stasi.

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