IMMIGRATION CLANDESTINE : Le président tunisien Kaïs Saïed refuse l’argent de la corruption de l’Union européenne

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Alors qu’il n’y a pas si longtemps, il qualifiait les migrants africains en situation irrégulière en Tunisie de persona non grata, certainement, en raison de leur prétendue association avec l’opposition, le président tunisien, Kaïs Saïed, adopte, aujourd’hui, un discours tout à fait différent.

Actuellement sollicité par les dirigeants européens sur la question migratoire, le président de la Tunisie s’est fendu en défenseur des droits des Africains cherchant à accéder en Europe à partir de son territoire en quête d’une vie meilleure.

S’étant vu proposer la coquette somme de 900 millions d’euros à terme en échange d’un renforcement du dispositif tunisien contre l’immigration clandestine, le dirigeant maghrébin a adressé une fin de non-recevoir aux velléités migratoires des Occidentaux, qui ont voulu profiter du moment de radicalisme que ce dernier a traversé en ce début d’année.

Revenu à la raison, l’homme fort tunisien ne souhaite en aucun voir son pays se transformer en centre de détention pour migrants clandestins, à l’image de la Libye ou du Niger, qui, au lieu d’appliquer leur politique nationale en matière d’immigration, sont contraints d’implémenter celle de l’UE, en échange d’une aide financière dont les bienfaits demeurent invisibles.

Giorgia Meloni (Italie), Mark Rutte (Hollande), et Ursula von der Leyen (Commission européenne) qui s’étaient déplacés à Tunis le 11 juin dernier pour tenter de convaincre Kaïs Saïed de devenir le gendarme de leurs frontières, vont devoir se tourner vers quelqu’un d’autre (notre photo). Mais qui ?

Paul Patrick Tédga

MSc in Finance (Johns Hopkins University – Washington DC)

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