JUSTICE : La star congolaise Koffi Olomidé s’en sort avec deux ans de prison avec sursis

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Quatre de ses danseuses l’accusaient, auprès du Tribunal de grande d’instance de Nanterre, de leur avoir imposé des relations sexuelles, mais, le chanteur congolais, Koffi Olomidé, relaxé pour trois d’entre elles, s’en est, finalement, sorti, lundi, 18 mars, avec une peine de deux ans de prison avec sursis pour « atteinte sexuelle » sur mineure.

Le ministère public avait requis à l’audience, tenue à huis clos, le 11 février, sept ans de prison à l’encontre de la star de la rumba pour « atteintes sexuelles avec violence, contrainte, menace ou surprise par personne ayant autorité » et « séquestration ». Les faits reprochés se seraient déroulés, selon l’accusation, en région parisienne entre 2002 et 2006.

Pour trois des parties civiles qui l’accusaient, le chanteur de 62 ans a obtenu une relaxe.

« C’est une victoire éclatante », a, aussitôt, réagi l’un des avocats de M. Olomidé, Emmanuel Marsigny, « extrêmement satisfait » de la décision. « Il n’est condamné que pour une de ses accusatrices et encore les faits ont été requalifiés. C’est tout le dossier d’accusation qui s’écroule », a-t-il souligné.

Son client a, par ailleurs, été condamné à une amende de 5.000 euros pour avoir facilité l’entrée et le séjour irrégulier en France de trois des plaignantes.

Poursuivis pour complicité, deux hommes, présentés par l’accusation comme des hommes de main, ont, eux, été relaxés.

Mis en examen en février 2012 pour viols aggravés, Koffi Olomidé avait vu les chefs de poursuite retenus contre lui allégés au cours de l’instruction et la procédure correctionnalisée.

Les plaignantes, dont l’avocat n’était pas joignable dans l’immédiat, l’accusaient, notamment, de leur avoir imposé des relations non consenties lorsque l’artiste donnait des concerts ou enregistrait en France (photo d’illustration montrant Koffi Olomidé sur scène avec des danseuses).

Défendu par deux ténors, Me Marsigny et le Lillois, Eric Dupond-Moretti (qui tenait une conférence de presse, samedi, 16 mars, à Yaoundé, pour demander la libération de son client Maurice Kamto incarcéré pour « insurrection »), M. Olomidé avait été jugé, en son absence, en février. Sous le coup d’un mandat d’arrêt, il n’était pas, davantage, présent pour le délibéré.

Koffi Olomidé « voit son calvaire judiciaire enfin se terminer par un éclatant succès », s’est félicité Me Marsigny. « La justice a pu faire litière de toutes ces accusations qui ne reposaient que sur des déclarations non circonstanciées, contradictoires », a souligné l’avocat.

Le chanteur « va pouvoir recouvrer sa liberté de mouvement et, je l’espère, très prochainement, pouvoir voir son public en France qui l’attend avec beaucoup d’impatience », a-t-il conclu.

Les faits de séquestration, pour lesquels il a obtenu une relaxe, se seraient déroulés, selon les plaignantes, dans un pavillon d’Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine) dans lequel leur patron les hébergeait sous bonne garde.

Lorsque leur patron en exprimait le désir, l’un de leurs gardes accompagnait les danseuses jusqu’à lui, à l’hôtel ou au studio d’enregistrement, le plus souvent, ont-elles affirmé, évoquant des rapports imposés sans préservatif et des gifles quand elles se débattaient.

Les quatre danseuses ont indiqué s’être échappées du pavillon une nuit de juin 2006. Elles avaient déposé plainte en 2007, 2009 et 2013 et ne sont plus jamais retournées en République démocratique du Congo, par peur de représailles.

Koffi Olomidé avait, lui, précipitamment, regagné son pays, en 2009, lorsqu’il avait appris qu’une mise en examen, assortie d’un placement en détention provisoire, avait été requise à son encontre

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