L’AFRIQUE ET LES ETATS-UNIS DE TRUMP : Une diplomatie en chantier mais inévitable

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Alors que de nombreux médias avaient relayé l’information selon laquelle l’administration Trump allait prendre ses distances avec le continent africain, notamment, en fermant sa cellule dédiée auprès du département d’Etat, conformément, aux coupes budgétaires engagées au sein de l’Etat, une déclaration écrite de Marco Rubio contredit cette nouvelle dénuée de toute logique.

A Afrique Education, on n’y croyait de toute façon pas. Pourquoi ? Primo parce que Donald Trump est plus que jamais orienté vers le business, et l’Afrique pullule d’opportunités dans le secteur minier, largement, sous-exploitées, que le climato-sceptique, auto-assumé, président américain ne peut tout simplement pas se permettre d’ignorer pour des raisons évidentes de stratégie géopolitique (sur notre photo, Marco Rubio et ses deux homologues rdcongolais et rwandais préparent à Washington la signature d’un accord entre les deux pays pour juin prochain)

Secundo, parce que l’objectif des Etats-Unis de redevenir la première superpuissance mondiale se transformerait en parodie dès l’instant qu’ils renonceraient à freiner l’influence de la Chine en Afrique. Le retard accumulé étant déjà énorme, l’heure n’est plus aux tergiversations pour Washington DC, qui l’a récemment prouvé en piquant Pékin au vif avec ses tarifs douaniers.

Dans sa lettre du 23 avril dernier, le  diplomate en chef américain, Rubio, a confirmé ce que nous savions déjà, à savoir que la Maison Blanche a une politique étrangère africaine. Celle-ci sera, avant tout, axée sur ses propres intérêts. En d’autres termes, finie l’époque où les dollars étaient envoyés en Afrique sans qu’on ne puisse en déterminer la valeur ajoutée pour les Américains.

Si pour certains Africains, ce genre de vérité est trop crue, plusieurs autres se rappellent du premier mandat présidentiel de Donald Trump et du fait qu’il avait insulté leurs pays de “pays de merde”. Dire que le personnage n’a pas évolué sur sa vision de l’Afrique serait de l’affabulation pure puisqu’il n’y a qu’à voir les mesures anti-kleptomanes qu’il vient d’adopter.

Paul-Patrick Tédga

MSc in Finance (Johns Hopkins University – Washington DC)

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