LIBYE : Installations pétrolières en feu après les bombardements de Daesh

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« Les combats ont repris à l’aube de jeudi (…) dans la région de Ras Lanouf », un vaste site pétrolier situé à environ 650 km, à l’Est de Tripoli, a annoncé la Compagnie nationale de pétrole (NOC).

« Des réservoirs remplis de brut ont pris feu (…). Plusieurs tours électriques et des lignes haute tension qui alimentent les quartiers résidentiels et la zone industrielle », se sont effondrées, a-t-elle ajouté dans un communiqué.

« La situation à Ras Lanouf est catastrophique sur le plan environnemental », a estimé la NOC.

L’agence officielle, Lana, a indiqué qu' »un groupe appartenant à l’organisation EI ou Daesh, avait pris, pour cible, un des réservoirs appartenant à la société Harouge », qui a pris feu, puis, explosé.
Les réservoirs de Harouge (ex-Veba Oil) sont situé à 9 km du Port de Ras Lanouf, à l’intérieur des terres. Trois pipelines principaux alimentent les 13 réservoirs, d’une capacité de 6,5 millions de barils, selon le site de la compagnie.

L’EI, implanté dans le Nord de la Syrie, avait, déjà, mené, début janvier, deux attaques, à proximité d’importantes installations pétrolières, en Libye, dans les villes d’al-Sedra et de Ras Lanouf.
Le groupe djihadiste tente, depuis plusieurs semaines, une percée vers l’Est, depuis la ville Syrte (450 km à l’est de Tripoli), qu’il contrôle, visant la zone du « Croissant pétrolier » où sont situés les principaux terminaux pétroliers libyens.

La Libye dispose des réserves pétrolières les plus importantes d’Afrique, estimées à 48 milliards de barils. Sa production était estimée à 1,6 million b/j, en 2011, mais, a chuté d’un tiers depuis.

La Libye est, en effet, plongée dans le chaos et livrée à des groupes armés depuis la chute de Mu’ammar Khadafi, en 2011, et deux autorités s’y disputent le pouvoir depuis la prise de la capitale Tripoli par des milices en partie islamistes à l’été 2014.

Un gouvernement d’union nationale a été formé, mardi, 19 janvier, qui doit être approuvé par le parlement reconnu, installé dans l’Est afin d’être opérationnel.

La mise en place d’un gouvernement d’union est, ardemment, soutenue par les Occidentaux, qui souhaitent voir s’installer une autorité à même de lutter contre l’EI, qui compterait, environ, 3.000 combattants dans le pays, selon Paris.

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