La première conférence régionale africaine de haut niveau sur la lutte antiterroriste s’est terminée, jeudi, 11 juillet, à Nairobi, avec l’adoption de plusieurs résolutions visant à relancer la guerre contre le terrorisme, qui menace le progrès et la stabilité économiques du continent.
Environ, 1 500 représentants des pays membres de l’Union africaine (UA), de diverses organisations multilatérales, de la société civile et du monde universitaire, ont assisté à cette rencontre, qui s’est tenue, les 10 et 11 juillet, dans le but de débattre de nouvelles stratégies de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent sur le deuxième plus vaste continent du monde.
Fred Matiang’i, ministre de l’Intérieur et de la Coordination gouvernementale du Kenya, a exhorté, dans son allocution de clôture, les pays africains à s’unir pour éradiquer les réseaux terroristes, leurs sympathisants et ceux qui les financent.
« L’Afrique est victime d’un terrorisme qui s’oppose à notre démocratie, à notre développement et à notre stabilité », a-t-il déclaré.
« Nous devons renforcer nos efforts de lutte contre les idéologies qui soutiennent ou justifient le terrorisme, et nous rassembler derrière des visions du monde alternatives qui s’opposent à ces idéaux de haine et de conflit », a-t-il ajouté.
Le sommet a rassemblé des chefs de gouvernement et des ministres de l’Intérieur, de la Sécurité intérieure et des Affaires étrangères, ainsi que, le secrétaire général des Nations-Unies, Antonio Guterres, et des représentants de plusieurs organisations internationales et groupes de réflexion.
Le président kényan, Uhuru Kenyatta, et le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, ont assisté à la cérémonie d’ouverture, durant laquelle ils ont renouvelé leur appel à la solidarité face au terrorisme (notre photo montrant le président de la Commission de l’Union africaine avec le secrétaire général de l’ONU).
Organisé par l’ONU et le gouvernement kényan, ce sommet a proposé la mise en place de programmes bien financés et développés localement, dans le but de renforcer la lutte contre le militantisme et la radicalisation en Afrique.
Vladimir Voronkov, secrétaire général-adjoint à la tête du Bureau de lutte contre le terrorisme de l’ONU, a déclaré que la communauté internationale se rallierait à toute initiative proposée et dirigée par les pays africains, afin d’éradiquer une menace qui ne cesse de gagner du terrain dans un contexte de pauvreté, de conflits et de chômage des jeunes.
« Cette conférence régionale constituera un élément clé au sein d’une initiative plus vaste, qui vise à donner un nouvel élan à la coopération multilatérale face à la menace croissante du terrorisme et de l’extrémisme violent », a indiqué M. Voronkov.
Il a souligné que les résultats de la rencontre de Nairobi seraient, également, partagés au cours de la conférence de haut niveau sur la lutte contre le terrorisme, qui se tiendra, à New York, en juin 2020.