Le roi du Maroc veut une « vision africaine commune » sur la migration et fera des propositions en ce sens aux pays africains. « Des milliers de jeunes Africains tentent clandestinement de gagner la rive Nord de la Méditerranée, à la recherche d’une vie meilleure, avec tous les risques que l’on connaît », a déclaré Mohammed VI (sur notre photo au Sommet de l’Union africaine à Kigali en juillet 2016), dans un discours relayé par les médias publics marocains.
« Le destin de nos jeunes est-il au fond des eaux de la Méditerranée ? Leur mobilité doit-elle devenir une hémorragie ? Il nous appartient au contraire de la gérer pour en faire un atout », a plaidé le souverain, dans ce discours lu par son frère, Moulay Rachid, et représentant au Sommet de l’Union africaine (UA) qui s’est ouvert, lundi, 03 juillet, à Addis Abeba.
« J’ai l’intention de soumettre (à l’UA) une contribution axée sur la nécessité de développer une vision africaine commune sur la migration, ses enjeux et ses défis », a annoncé Mohammed VI, appelant les pays du continent à « travailler conjointement à l’élaboration d’un agenda africain sur cette thématique ».
Le Maroc, qui a réintégré début 2017 l’UA, se pose en exemple dans la gestion des migrants, depuis qu’il a adopté, en 2013, une nouvelle politique migratoire et mené deux campagnes de régularisation de clandestins, pour la plupart, subsahariens.
Dans son discours, le roi, qui n’a pas fait le déplacement au Sommet d’Addis Abeba, a, également, réclamé une « politique volontariste » en faveur de la jeunesse africaine, « avenir » du continent.
Il a, par ailleurs, appelé à une « Nouvelle Afrique » qui « s’appuie sur une vision concrète et pragmatique ».