MIGRATIONS : La grande leçon de la vie du Très Saint-Père aux chefs d’Etat et de gouvernement européens

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L’Occident est grave quand il se met à critiquer le pape. Son pape ! Le Très Saint-Père François n’a jamais caché de quel côté bat son cœur. Pour ceux qui ne le savent pas, celui-ci bat à gauche. Voilà pourquoi, plus que ses prédécesseurs, il est très sensible à l’injustice, à l’égoïsme, à l’intolérance, au refus de partager. Il est le dignitaire religieux le plus élevé au monde à avoir critiqué le ministre italien de l’Intérieur de l’extrême-droite qui refusait de recevoir les bateaux d’immigrants venus des pays qui fuient la misère et la pauvreté. Pour prêcher par le bon exemple, il est allé jusqu’à accueillir des familles de migrants dans les installations du Vatican. Son engagement en faveur des immigrés n’est donc pas nouveau. Il est dans sa tradition d’homme de Dieu, qui ne supporte pas la souffrance de son prochain.

C’est la raison pour laquelle son texte publié, dimanche, 4 octobre, a de quoi étonner ceux qui voient le monde à partir de leur petit salon.

Le pape, lui-même, indique que son encyclique a été inspirée par le grand imam du Caire, Ahmad Al-Tayyeb, cité à cinq reprises ! C’est quelque chose qui va dans le sens de la très bonne entente entre les religions. C’est bien de savoir qu’il n’y a plus de religion majeure ni de religion mineure. Toutes se comprennent, s’entendent et oeuvrent, ensemble, pour la paix, la solidarité et la concorde entre les hommes et entre les nations. Elles oeuvrent surtout pour le sauvetage des âmes.

Il n’y a donc pas de quoi frémir à l’idée de voir le pape aller dans le sens du grand imam du Caire, et encore moins, de le citer abondamment. Puisque tous regardent vers la même direction.

Le Saint-Père affirme parlant des frontières qui divisent tellement les hommes : Les «limites et les frontières des Etats ne peuvent pas s’opposer» à l’arrivée d’un migrant car il n’est pas un «usurpateur».

Ainsi, «personne ne peut être exclu, peu importe où il soit né» puisque «chaque pays est également celui de l’étranger». Il est donc «important d’appliquer aux migrants arrivés depuis quelque temps et intégrés à la société le concept de ‘citoyenneté’» et «renoncer à l’usage discriminatoire du terme ‘minorités’». En effet, «les migrants, si on les aide à s’intégrer, sont une bénédiction, une richesse, un don qui invitent une société à grandir».

Le pape François se positionne donc désormais clairement sur l’échiquier politique, là-bas, très à gauche, comme la quasi-totalité de ses frères jésuites. Et c’est bien ainsi.

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