MONDIAL-2022 : Le Qatar fait face à une campagne de critiques « sans précédent », selon son émir

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L’émir du Qatar, Cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, s’est plaint, mardi, 25 octobre, du mauvais traitement que subit, selon lui, son pays depuis que ce dernier a été désigné pour organiser la Coupe du monde 2022 de football. Il faut reprendre l’histoire des attributions des différentes coupes du monde pour comprendre qu’après la Russie en 2018, c’était le tour des Etats-Unis en 2022. Mais, il s’est trouvé une direction de la FIFA présidée par le Suisse, Sepp Blatter, et une direction de l’UEFA que contrôlait le Français, Michel Platini, pour que ce qui est critiqué aujourd’hui, arriva. En effet, le président français de l’époque, Nicolas Sarkozy, réussit à se faufiler entre ses deux dirigeants du football pour aider ses amis du Qatar, à faire faux jeu à son protecteur américain. Sauf qu’ici, il ne s’agit pas d’un coup de pouce qu’on peut donner à un ami dans un dossier, mais d’une corruption en bonne et due forme bien organisée, parfaitement, huilée, qui a fait parler le pouvoir d’argent dans un dossier où les premiers à être surpris, furent les Américains de voir leur échapper leur coupe du monde qui leur tendait les bras. Aujourd’hui, l’émir du Qatar est en droit de se plaindre car sa coupe du monde ne sera pas une grande fête de football qu’il espérait, au regard du boycott qui se prépare dans les grands pays de football, notamment, en Europe. Le Qatar s’apprêtait à se faire connaître au monde de la plus belle des manières. Il aura, aujourd’hui, droit à une grande contrepublicité.

« Depuis que nous avons eu l’honneur d’accueillir la Coupe du monde, le Qatar a été la cible d’une campagne sans précédent qu’aucun autre pays hôte n’a subi », a-t-il déclaré lors d’un discours.

La FIFA a attribué la Coupe du monde au Qatar en 2010, et des dizaines de milliards de dollars ont été dépensés par l’émirat pour préparer l’événement, qui aura lieu du 20 novembre au 18 décembre.

Le riche Etat gazier fait, toutefois, l’objet de nombreuses critiques à propos du traitement des travailleurs étrangers, des droits des LGBTQ (lesbiennes, gays, bisexuels, trans, queers) et des femmes, ou encore, de l’utilisation de la climatisation dans ses huit stades, qui ont coûté 6,75 milliards de dollars.

« Au départ, nous avons traité ce sujet en toute bonne foi, et nous avons même considéré que certaines critiques étaient positives et utiles, nous aidant à développer des aspects, qui devaient l’être », a déclaré l’émir devant le Conseil législatif à Doha.

« Mais il nous a vite semblé clair que la campagne persiste, s’étend, qu’il y a des calomnies et du deux poids deux mesures, atteignant un niveau d’acharnement qui a amené beaucoup de gens à s’interroger, malheureusement, sur les véritables raisons et motivations de cette campagne », a-t-il ajouté.

Si le président de la FIFA, Gianni Infantino, a déclaré, récemment, que la Coupe du monde du Qatar, la première organisée dans un pays arabe, serait la « meilleure de tous les temps », il n’en demeure pas moins que ceux qui ont attribué cette coupe au Qatar sont toujours poursuivis par la justice pour corruption. Il s’agit du Suisse Blatter et du Français Platini.

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