MUNICIPALES AU TOGO : Pour une consolidation du « développement à la base » prôné par Faure Gnassingbé

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C’est ce dimanche, 30 juin, que les Togolais et les Togolaises élisent leurs conseillers municipaux, qui, à leur tour, désigneront leurs maires. Le Togo renoue avec des élections locales. Un exercice démocratique dont le plaisir n’est pas boudé par l’opposition, sauf quelques rares partis, qui se comptent dans les doigts d’une main. Des irréductibles. Dans leur immense majorité, les partis politiques, y compris ceux de l’opposition, désormais, divisés sur leur stratégie de conquête du pouvoir, présentent des listes pour conquérir des places dans les mairies. Mieux vaut tard que jamais et, surtout, tant mieux !

Les jeux sont ouverts. Chaque parti, pendant la campagne, a cherché à convaincre ses électeurs de voter pour ses listes. Les dernières élections locales avaient eu lieu en 1987. Il y a 32 ans. Celles du 30 juin 2019, concernent 117 communes réparties entre cinq régions : Région Maritime (8 préfectures), Région des Plateaux (12 préfectures), Région Centrale (5 préfectures), Région de la Kara (7 préfectures) et Région des Savanes (7 préfectures).

Le président du Togo, Faure Gnassingbé, déroule un programme politique qu’il a, savamment, planifié. Après avoir créé, avec succès, il y a une dizaine d’années, un ministère du Développement à la Base (développement local, de proximité, qui insuffle le progrès au plus près des populations), il va, maintenant, passer à une autre étape : celle qui consiste à faire élire des personnes qui conduiront, au niveau local, ce développement à la base, en concertation étroite avec les pouvoirs publics et le gouvernement. Objectif : réduire (drastiquement) la pauvreté en étant à l’écoute des populations (à la base) et en essayant de répondre, au mieux, à leurs préoccupations.

Le président de la République s’est donné le temps de la réflexion. Il prescrit ces élections locales, aujourd’hui, après s’être assuré du maximum de succès de cette opération. Ceux qui le connaissent bien savent qu’il a horreur d’échouer ce qu’il entreprend (sur notre photo les membres de la CENI avec ceux de la Cour constitutionnelle après leur prestation de serment en octobre 2017).

Rappelons que la population togolaise était de 8 millions d’habitants au 27 avril 2019 selon le Département des affaires économiques et sociales des Nations-Unies. Celle-ci est jeune (60% a moins de 25 ans et 42% moins de 15 ans). Elle est, essentiellement, rurale (62% de la population), d’où l’importance du concept de « développement à la base ». Ce terme revêt tout son sens dans la politique de réduction de la pauvreté prônée par le président de la République. Voilà pourquoi ces élections locales du 30 juin sont d’une importance capitale. Aussi bien pour la majorité présidentielle que pour l’opposition. Et surtout, pour les populations (à la base).

D’un de nos envoyés spéciaux
au Togo.

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