NATIONS-UNIES : L’actuelle maire de Paris ne sera pas la future Haute Commissaire aux réfugiés

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Anne Hidalgo termine son deuxième mandat à la mairie de Paris où elle succéda à l’ancien socialiste, Bertrand Delanoë, en avril 2014. Elle a de l’ambition, mais, son histoire peut être comparée à la grenouille qui voulait être aussi grosse que l’éléphant. Candidate du parti socialiste à l’élection présidentielle de 2022, elle n’avait obtenu que 1,75% des voix. Jusqu’à aujourd’hui, on ne sait pas si ce score est due à l’état comateux du parti socialiste qui la soutenait ou s’il doit être attribué à son équation personnelle. Ayant annoncé qu’elle n’était pas candidate à un troisième mandat à la Mairie de Paris, elle s’est cherchée un point de chute à son niveau. Très vite, son dévolu a été jeté sur le Haut-Commissariat aux réfugiés des Nations-Unies, à Genève. Mais, malheureusement, pour elle, le patron des lieux, le Portugais, Antonio Guterres, a, tout simplement, retoqué sa candidature au profit de celle de l’ancien président irakien, Barham Saleh.  Avis aux cabinets de recrutement : Anne sera donc au chômage à partir mars 2026.

Pour briguer cette importante fonction, elle avait effectué pas moins de 19 voyages, à l’international, se rendant, notamment, à l’Assemblée Générale d’ONU-Habitat au Kenya, à la réunion annuelle de la Fondation olympique pour les réfugiés en Suisse et à New York, où elle avait rencontré le secrétaire général de l’ONU António Guterres.

Anne Hidalgo n’ira donc pas à Genève pour prendre la tête du Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés (HCR). C’est l’ancien président irakien, Barham Saleh (notre photo), qui a été désigné, avec le soutien, semble-t-il, des Américains. Personnalité kurde reconnue sur la scène internationale, il succédera, en janvier, à l’Italien, Filippo Grandi, qui aura dirigé l’agence pendant dix ans.

Ce poste, décidemment, ne sourit pas aux Français. Avant elle, Bernard Kouchner dont le CV était plus parlant, avait été retoqué, dès 2005, notamment, face à l’obtention du poste de l’OMC par son compatriote, Pascal Lamy. Bernard Kouchner aurait bien mérité cette fonction au regard de son rôle humanitaire passé comme co-fondateur de MSF (Médecins sans frontières) et même de Médecins du monde, mais aussi, du « SAMU sans frontières ». Il faut ajouter qu’il fut aussi ministre de la Santé de Lionel Jospin et des Affaires étrangères de Nicolas Sarkozy.

A défaut du HCR, Anne Hildalgo devra attendre l’arrivée de la gauche au pouvoir en France pour entrer au gouvernement.

Barham Saleh s’apprête, donc, à prendre la tête du HCR dans un contexte critique. L’agence onusienne fait face à une explosion des déplacements forcés dans le monde, dont le nombre a presque doublé en une décennie, tandis que les financements de l’aide internationale chutent fortement. Le HCR a ainsi dû réduire ses effectifs, supprimant plus d’un quart de ses postes depuis le début de l’année, soit environ, 5.000 employés.

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