NIGERIA : UN ÉNIÈME VOYAGE SANITAIRE À LONDRES POUR LE PRÉSIDENT BUHARI

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Le président, Muhammadu Buhari, va terminer son deuxième mandat dans deux ans, non seulement, en grand malade (une situation qu’il a cachée aux Nigérians), mais aussi, après avoir échoué à faire ce pourquoi il se fit élire, à savoir, éradiquer la corruption et le terrorisme dans le Nord-Est du Nigeria où Boko Haram et l’ISWAP font la pluie et le beau temps. Au regard de ses six des huit ans déjà passés au pouvoir, on peut d’ores et déjà dire que le général a perdu le temps aux Nigerians : sa contreperformance comme président et son mauvais état de santé, ne lui permettaient pas d’honorer convenablement le contrat signé avec le peuple nigérian.

Trois mois après un précédent congé médical à Londres, Muhammadu Buhari, s’est envolé, une nouvelle fois, jeudi, 24 juin, pour un bilan de santé dans la capitale britannique (sur notre photo, il est de retour de Londres où il a effectué un bilan de santé).

De tels déplacements sont, vivement, critiqués, dans le pays, d’autant plus que personne ne sait, exactement, de quoi il souffre. Le secret médical est bien gardé. On sait juste, selon un communiqué relayé par son conseiller, Femi Adesina, qu’il sera de retour dans le pays au cours de la deuxième semaine de juillet. Autrement dit, il fera entre trois semaines et un mois à Londres.

Muhammadu Buhari de retour à Abuja.Le président Muhammadu Buhari de retour de Londres salue le vice-président et le personnel de sécurité de son cabinet.

A 78 ans, il n’est plus très jeune et est frappé, naturellement, des pathologies des gens de son âge : diabète, hypertension, maladies cardio-vasculaires, etc. Mais est-il affecté par une maladie qui effrayerait les Nigérians si on rendait public son état de santé ? Aussi, le Nigeria n’étant pas démuni en structures sanitaires de haut niveau, ne peut-il pas être suivi sur place et éviter une telle polémique au gouvernement ? A moins, qu’il redoute que ses bulletins de santé se retrouvent dans les journaux de la place et dans les réseaux sociaux.

Durant la dernière campagne électorale 2019, l’opposition avait pointé du doigt son incapacité physique à gouverner le Nigeria. Mais, les juges constitutionnels n’en avaient pas tenu compte.

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