NORD STREAM : Qui en est le saboteur (l’Occident ou la Russie) ?

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L’affaire du sabotage de Nord Stream continue de défrayer la chronique. A la suite de l’attentat qui avait entrainé la destruction des pipelines devant servir au transport du gaz naturel russe vers l’Europe, les dirigeants occidentaux virent en Vladimir Poutine le suspect idéal, préférant ainsi écarter toute autre source potentielle de l’incident.

Cependant, plusieurs mois après l’ouverture d’une enquête internationale, aucune preuve concrète de l’implication de Moscou n’a été trouvée.

Pire encore, les Russes n’étant plus vus comme bouc émissaire, les soupçons semblent, désormais, se diriger vers les nations accusatrices de départ.

Quel intérêt le Kremlin pouvait-il avoir à poser un tel acte alors qu’il venait d’investir des dizaines de milliards de dollars dans ce projet à fort rendement ?

La vingtaine d’envoyés diplomatiques et d’experts du renseignement issus de neuf Etats membres, et s’étant prononcés sur ladite enquête, n’a pas été en mesure de répondre à cette question, et s’accordent à dire que la Russie n’y est pour rien.

En effet, s’il existait ne serait-ce que le moindre indice établissant un lien avec Moscou, les Etats-Unis et ses alliés ne l’auraient-ils pas déjà présenté au monde entier ?

D’ailleurs, les hommes de Joe Biden, qui ont pour habitude d’intercepter des communications russes d’importance, comme celle qui  avait permis de voir venir l’invasion en Ukraine, n’ont jusqu’à ce jour collecté aucune information pouvant incriminer Vladimir Poutine.

Bien que l’enquête soit toujours en cours, le doute et la méfiance sont progressivement en train de gagner les pays occidentaux, qui se regardent désormais entre eux.

Paul Patrick Tédga

MSc in Finance (Johns Hopkins University – Washington DC) 

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