PATRIMOINE EN PERIL : Comment sauver les sites et monuments culturels en danger !

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Le président français, François Hollande, clôturera la réunion, samedi, 3 décembre, aux côtés de l’homme fort des Emirats arabes unis, Mohammed ben Zayed Al-Nahyane, de la directrice générale de l’Unesco, Irina Bokova, et d’au moins, 13 chefs d’Etat ou de gouvernement étrangers, dont plusieurs souverains du Golfe, selon les organisateurs.
La conférence d’Abou Dhabi permettra à des experts et à des représentants d’une quarantaine de pays de discuter de la création d’un Fonds spécial, d’au moins, 100 millions de dollars, pour la protection du patrimoine et d’un réseau international de « refuges » pour mettre à l’abri des biens menacés par les conflits.

A la veille de la conférence, cinq Prix Nobel, dont la Birmane, Aung San Suu Kyi, ont appelé les participants à prendre « leurs responsabilités » face à un défi « historique » et à « agir » pour sauvegarder les biens culturels de l’humanité.

« Le temps n’est plus aux indignations impuissantes », ont souligné les signataires en rappelant qu’à Bamiyan (Afghanistan), Mossoul (Irak), Palmyre (Syrie) et Tombouctou (Mali, notre photo), « le fanatisme » avait cherché à saper « notre espérance dans l’avenir ».

La conférence « prendra des décisions positives et concrètes », a affirmé le Français, Jack Lang, sollicité pour préparer la conférence avec Mohammed Khalifa al-Moubarak, président de l’Autorité du tourisme et de la culture d’Abou Dhabi.

Selon Jack Lang, Paris contribuera à hauteur de 30 millions de dollars au Fonds spécial qui est « la clé du succès » de ce partenariat international inédit.
Il s’agit, en effet, de constituer une alliance entre des Etats, des institutions publiques, des groupes privés, des spécialistes et de grandes ONG capables de se mobiliser pour des actions de prévention, d’intervention d’urgence et de réhabilitation post-conflit pour des monuments endommagés ou détruits.

C’est « le pendant culturel de la lutte menée contre le terrorisme sur les plans militaire et politique », souligne-t-on côté français.
Le Fonds international pour la protection du patrimoine serait constitué sous la forme d’une « entité juridique indépendante », selon un document préparatoire, qui évoque une « fondation de droit suisse » susceptible d’être établie, à Genève, dès 2017.

Il pourrait bénéficier d’incitations fiscales et s’inspirer des statuts du « Global Fund », le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, fondation à but non lucratif basée, aussi, à Genève, selon une source française.

L’autre objectif de la conférence est de discuter de la création d’un « réseau international de refuges » pour répondre aux demandes d’Etats souhaitant mettre à l’abri leurs trésors en péril.
Les modalités restent pour l’instant assez vagues. Paris a, toutefois, évoqué une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU pour fixer des normes générales de protection en vertu du droit international.

Cette conférence se déroulera en marge des travaux d’achèvement du Louvre d’Abou Dhabi, qui sera inauguré en 2017, voulu comme « le premier musée universel dans le monde arabe » et un « symbole de tolérance ».

Avec AFP

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