PORT DE L’ABAYA EN FRANCE : LFI dénonce une «vision liberticide et autoritaire de la laïcité» affirmée par le Conseil d’Etat

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La France se droitise sérieusement. La haute juridiction administrative a considéré, jeudi, 7 septembre, que cette longue robe, portée par certaines musulmanes, était porteuse d’une «logique d’affirmation religieuse». Ce n’est pas le cas des musulmanes dont cette robe fait partie des tenues traditionnelles comme le jean chez les Anglais. Des organisations de gauche comme La France Insoumise (LFI) sont scandalisées que, sitôt nommé ministre de l’Education, la première mesure de Gabriel Attal soit de fracturer encore plus la société française sur un sujet qui ne faisait réellement pas débat en tant que tel, et qui prend, aujourd’hui, une tournure politique grave et des proportions alarmantes, indexant, franchement, une partie de la France qui ne peut que se défendre, et ne se laissera pas faire.

La validation par le Conseil d’Etat de l’interdiction du port de l’abaya à l’école «alimente une vision liberticide et autoritaire d’une pseudo laïcité qui s’installe dans notre pays», a estimé LFI, vendredi, 8 septembre, soir, dans un communiqué. La haute juridiction administrative a considéré, la veille, que cette longue robe couvrante, portée par certaines musulmanes, était porteuse d’une «logique d’affirmation religieuse» prohibée dans les établissements scolaires (sur notre photo, l’habillement qui menacerait la République française).

Saisi en urgence, le juge a rejeté le recours de l’association, Action droits des musulmans (ADM), qui demandait la suspension de cette interdiction au nom d’un risque de discrimination et d’atteinte aux droits. LFI redit qu’elle considère comme «anti-laïque, sexiste et raciste» cette interdiction prônée par le (nouveau) ministre de l’Education nationale, Gabriel Attal. Ce dernier a remplacé Pape Ndiaye que Macron a lâché en rase campagne, il y a deux mois, parce que le chef de l’Etat n’arrivait pas comme son ministre tentait de le faire, à affirmer les principes de la laïcité et de la République, que certains droite et à l’extrême-droite politisent à dessein.

«Tout cela participe d’une stratégie de division de la population : en stigmatisant une partie pour en mobiliser une autre autour de thématiques identitaires réactionnaires et affaiblir ainsi les capacités de mobilisation collective contre les méfaits et mauvais coups à venir du gouvernement», conclut LFI. «Faire République ce n’est pas interdire à des adolescentes de choisir leurs tenues. C’est répondre aux urgences sociales, démocratiques et écologiques», relève encore ce parti de gauche.

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