Les Ouattaristes et autres partisans du « menteur d’Abidjan » en ont eu pour leurs frais. Après avoir dit tout et son contraire sur l’absence, dimanche, 20 septembre, à la Maison du PDCI, à Cocody, du candidat du FPI, Pascal Affi N’Guessan, ils ont dû avaler leur langue après avoir vu que les deux chefs de l’opposition vibraient au même diapason. En effet, le Grand Pascal (à l’inverse du petit Alassane tricheur et faussaire) est resté égal à lui-même, sans dévier de sa ligne de conduite qui est de faire partir, par tous les moyens légaux, y compris par la désobéissance civile et la paralysie du pays, « le menteur d’Abidjan » comme l’a, justement et opportunément, demandé Henri Konan Bédié, dimanche, 20 septembre. Un mot d’ordre qui donne des insomnies à Ouattara.
Entre candidats de l’opposition, on se respecte. Le professeur agrégé de cardiologie et secrétaire exécutif en chef du PDCI-RDA, Maurice Kakou Guikahué, avait, immédiatement, pris son téléphone, pour échanger avec son frère, Pascal Affi N’Guessan, qui sait qu’il existera d’autres occasions où ils pourront se retrouver face à leurs militants main dans la main. Maurice lui a fait savoir que « Le Vieux » le rencontrerait, en tête à tête, dès le lendemain ou, au plus tard, mardi, 22 septembre. Et qu’au PDCI, on en faisait une priorité absolue. Ce qui a été fait. Les deux hommes se sont parlé, en tête à tête, ce jour (notre photo) et vont, ensemble, mener le combat pour bouter Ouattara hors de ce processus électoral auquel il n’a pas le droit de participer.
A la sortie de cette entrevue, Pascal Affi N’Guessan a prononcé des mots qui vont, à coup sûr, déstabiliser encore plus le déjà très fragile pouvoir du « menteur d’Abidjan ». Il a dit : « A cause de la dictature du président Ouattara, je souscris pleinement à la désobéissance civile appelée par le président Bédié et l’ensemble des forces vives de l’opposition ». Les Ouattaristes avaient espéré qu’il en serait autrement.
Avant d’ajouter que, désormais, lui, Pascal Affi N’Guessan ne reconnaîtra plus Touré Mamadou et son fameux Conseil constitutionnel (aux ordres de Ouattara). C’est un coup de tonnerre dans le ciel chaud d’Abidjan d’autant plus qu’il entrevoit un risque de guerre civile au mépris de « l’intérêt général, l’intérêt de la Côte d’Ivoire ».