PRESIDENTIELLE EN COTE D’IVOIRE : Les Ivoiriens de Paris marchent contre le 3e mandat (abusif) de Ouattara (le fourbe)

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Samedi, 15 août, de 14h30 à 19h30 (heure de Paris), les Ivoiriens de la région parisienne ainsi que les Africains de la diaspora, ont battu le pavé parisien, pour dire NON au 3e mandat que le président, Alassane Ouattara, voudrait s’octroyer au grand mépris de la constitution dont il est le garant. Ils étaient plus de 10.000 personnes à effectuer le trajet entre la Place Trocadéro et l’avenue Raymond Poincaré, siège de l’ambassade de Côte d’Ivoire à Paris.

Tous les grands exilés involontaires (à l’excepté de Guillaume Soro bien représenté) ont répondu à l’appel des organisateurs (notre photo présente une partie des manifestants au départ de la Place du Trocadéro).

En vrac et dans le désordre, on a vu Noël Akossi Bendjo, ancien maire PDCI d’Abidjan (Plateau) et représentant de la CRDP (Coalition pour la démocratie, la réconciliation et la paix) en Europe que secondait dans les rangs, l’inspecteur du PDCI, Bertin Hue. On a, également, aperçu l’ancienne ministre de Ouattara chargée de la Communication, Me Affoussiatou Bamba Lamine, très active au sein de GPS (Génération et peuples solidaires), le mouvement politique de l’ancien président de l’Assemblée nationale. Pour le FPI (Front populaire ivoirien) version Laurent Gbagbo, on a compté l’ancien ministre, Eric Kahé, représentant de EDS (Ensemble pour la démocratie et la souveraineté), une coalition pro-Gbagbo, l’ancien ministre gbagboiste, Malick Issa Coulibaly et le droit l’hommiste de Gbagbo, Dr Sako. Mme Diarrassouba représentait le RACI (Rassemblement pour la Côte d’Ivoire) en France, qui est comme la GPS, un mouvement pro-Soro Guillaume. On a aussi noté la présence d’Abel Naki, le président du Cri panafricain qui officiait d’ailleurs comme maître de la cérémonie et de Christian Vabe, le président du RPCI-AC (Rassemblement du peuple de Côte d’Ivoire – Alternative crédible). Diaby Youssouf était là pour le COJEP (Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples) de Blé Goudé. Les partis Lider (Liberté et démocratie pour la République) du professeur, Mamadou Koulibaly, et de Gnamien Konan étaient aussi présents.

Le chanteur ivoirien, Cadi Céli, qu’on ne présente plus a chauffé la marche du Trocadéro jusqu’à l’ambassade, avec d’autres artistes ivoiriens.

L’objectif était de montrer à Ouattara (et à ses soutiens français qui l’avaient installé au pouvoir en 2011 en marchant sur les cadavres des Ivoiriens) que son 3e mandat est anticonstitutionnel. Voilà pourquoi les Ivoiriens de France, soutenus par leurs frères africains de la diaspora, ont tenu à dire trois fois NON à Ouattara qui, après avoir fait brûler la Côte d’Ivoire, de décembre 1999 à avril 2011, voudrait récidiver. Né Burkinabé de père et de mère burkinabé, il a obtenu, après plusieurs batailles, la nationalité ivoirienne ainsi qu’une autorisation à titre politique, à se présenter à l’élection présidentielle de 2005, grâce à la facilitation de l’ancien président sud-africain, Thabo Mbeki. Mais, après avoir dirigé la Côte d’Ivoire, sans partage, la haine au ventre, de 2011 à 2020, il refuse, maintenant, de respecter la constitution, qui limite le nombre de mandats à 2. Comme en 2005, il compte à nouveau, grâce à ses soutiens français, imposer sa candidature pour faire un 3e, puis, un 4e mandat parce que dit-il, il a fait voter une nouvelle constitution en 2016 qui instaure une nouvelle République et donc, celle-ci met les mandats à zéro. Pourtant, le professeur, Ouraga Obou, chef des experts qui avait conçu cette nouvelle constitution avait été très clair devant les journalistes quand il affirmait que jamais, le président Ouattara ne pourrait plus se représenter pour un 3e mandat en Côte d’Ivoire. Ce qu’il disait pour répondre à une question d’un journaliste, prend de la valeur, aujourd’hui, où Ouattara, une fois de plus (c’est une habitude chez lui), renie sa parole. Voilà pourquoi, à son tour, le secrétaire général du PDCI, le professeur, Maurice Kakou Guikahué, l’invite à sortir de sa réserve pour qu’il rappelle Ouattara à son devoir et à ses obligations :

« J’ai été très heureux lorsque le président Alassane Ouattara t’a confié la présidence du comité d’experts chargé de rédiger la nouvelle constitution de 2016. Ta conférence de presse au cours de laquelle tu as démontré que l’article 183 interdisait à Alassane Ouattara de briguer un 3e mandat a convaincu tout sceptique. Aujourd’hui, Alassane renie sa profession de foi et clame que la constitution lui permet de briguer un 3e mandat… Cher frère Ouraga Obou, la situation sociale dégénère en Côte d’Ivoire, à cause de la violation flagrante de la constitution dont tu es le père. Il y a déjà des morts et de nombreux blessés. Au nom du peuple qui te regarde et pour demain, tu dois absolument parler ».

Pour le moment, le professeur et père de la nouvelle constitution, Ouraga Obou, reste, étrangement, muet. On dit souvent que : qui ne dit mot consent ! Ouraga Obou va-t-il rester muet pendant combien de temps encore, alors que les morts et blessés s’additionnent, chaque jour qui passe, en Côte d’Ivoire ?

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