PRIX UNESCO : A quand la fin de la politique de deux poids deux mesures ?

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La cérémonie de remise du Prix Unesco-Roi Hamad bin Isa Al-Khalifa, pour l’utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC) dans l’éducation, se déroulera, en présence de son altesse, Cheikh Mohammed bin Mubarak Al Khalifa, vice-premier ministre du royaume de Bahreïn, de son excellence Dr Majed Bin Ali Al-Noaimi, ministre de l’Education du royaume de Bahreïn, et de Getachew Engida, directeur général-adjoint de l’Unesco.

Trois séminaires dédiés aux innovations liées aux TIC dans l’éducation, qui accompagnent cette cérémonie, mettront à l’honneur les deux lauréats du Prix 2015 et six anciens lauréats, ainsi que, leurs projets novateurs visant à atteindre les objectifs d’éducation 2030.

Créé, en 2005, le Prix Unesco-Roi Hamad bin Isa Al-Khalifa récompense des personnes, des institutions, d’autres entités ou des organisations internationales non gouvernementales, qui se distinguent à travers des initiatives, des bonnes pratiques, qui tirent profit de façon ingénieuse des technologies de l’information et de la communication pour améliorer l’apprentissage, l’enseignement et les performances éducatives en général.

L’Unesco fait la politique de deux poids deux mesures. On se rappelle que cette organisation avait mis un point d’honneur à récuser la co-paternité du Prix Unesco-Obiang Nguema pour la science que le président de la Guinée équatoriale avait proposé, sous le prétexte que ce président ne pouvait pas financer un Prix international, tous les ans, comme d’autres dignitaires de ce monde, parce qu’il est un dictateur qui laisse croupir son peuple dans la misère et la sous-éducation notoire. Pourtant, les efforts déployés en Guinée équatoriale dans les domaines sociaux dont l’éducation et la formation, se passent de commentaire.

Après une bataille rangée de deux ans, l’Unesco, sous la pression de l’Union africaine, du Groupe Afrique à l’Unesco et des pays du tiers-monde de l’organisation, sans oublier, les pays émergents comme la Chine, la Russie, le Brésil et l’Inde, avait fini par accepter le principe de l’attribution de ce prix, mais en changeant son appellation initiale. Désormais, on ne parle plus de Prix Unesco-Obiang Nguema pour la science, mais, tout simplement, de Prix Unesco-Guinée équatoriale pour la science. Ce qui est une mesure purement arbitraire (et même raciste) au regard de la multitude de prix que l’Unesco accorde, chaque année, en collaboration avec les émirs, cheikhs et autres sultans du Moyen et du Proche Orient dont la pratique et le respect des droits de l’homme, sont aux antipodes des valeurs de l’humanité.

Si l’Unesco était logique avec elle-même, on ne parlerait pas, par exemple, de Prix Unesco-Roi Hamad bin Isa Al-Khalifa (notre photo), un dictateur qui est fier de l’être, mais, tout simplement, de Prix Unesco-Royaume de Bahreïn. Ce serait une appellation équitable non sujette à polémique.

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