SOUDAN : Début du procès d’Omar el-Béchir le 17 août

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Le procès du président soudanais destitué, Omar el-Béchir, s’ouvrira, le 17 août, à Khartoum, l’ancien chef de l’Etat inculpé de corruption n’ayant pas comparu, ce mercredi, 31 août, à sa première audience. Toute l’Afrique des chefs d’Etat retient son souffle au moment où un ancien des leurs, tombé en disgrâce, est appelé à rendre des comptes. Ce qui peut arriver, ailleurs, en Afrique, à n’importe qui.

« Aujourd’hui, c’était la première audience de son procès, mais, les autorités n’ont pas été en mesure de l’amener pour des raisons de sécurité. Le juge nous a donc informés que le procès s’ouvrira le 17 août », a déclaré, son avocat, Me Hicham al-Gaaly.

Pour Ahmed Ibrahim al-Tahir, un autre de ses avocats, le procès n’a « aucun fond politique ».

« C’est une affaire purement pénale avec des accusations infondées », a-t-il affirmé.

Le 16 juin, un procureur a lu l’acte d’accusation contre l’ex-président, lors de sa première apparition publique depuis sa destitution par l’armée le 11 avril.

Détenu depuis, Omar el-Béchir a, notamment, été accusé de « possession illégale de devises étrangères », d’avoir « acquis des richesses de façon suspecte et illégale », selon le parquet.

Selon Me Tahir, l’une des accusations porte sur une somme de sept millions d’euros fournis « par un donateur, et qui n’ont pas été inclus dans le budget de l’Etat ».

Fin avril, le chef du Conseil militaire de transition au pouvoir, le général, Abdel Fattah al-Burhane, avait affirmé que l’équivalent de plus de 113 millions de dollars avaient été saisis en liquide dans la résidence d’Omar el-Béchir à Khartoum. Il avait indiqué que des membres de la police, de l’armée et des agents de sécurité avaient trouvé sept millions d’euros, 350.000 dollars et cinq milliards de livres soudanaises (93 millions d’euros) lors de cette fouille (sur notre photo l’ancien président est en train de quitter le bureau du procureur chargé des affaires de corruption le 16 juin 2019).

Porté au pouvoir par un coup d’état en 1989, M. Béchir a été destitué et arrêté par l’armée, le 11 avril, à Khartoum, sous la pression d’un mouvement de contestation inédit déclenché en décembre par le triplement du prix du pain.

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