TRANSITION AU MALI : Nouvelle concertation à Lomé

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Après la tenue de la session du 8 mars 2021, le Togo a organisé, à Lomé, une troisième réunion du Groupe de soutien à la transition au Mali (GST-Mali) en présence de toutes les parties intéressées. Y ont pris part le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, qu’on ne présente plus aux lecteurs d’Afrique Education, le commissaire aux Affaires politiques, à la Paix et à la Sécurité de l’Union africaine, le commissaire aux Affaires politiques, à la Paix et à la Sécurité de la CEDEAO, le représentant spécial du secrétaire général des Nations-Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, le représentant spécial du secrétaire général des Nations-Unies, chef de la MINUSMA, le vice-premier ministre, ministre des Affaires étrangères de la République démocratique du Congo, et plusieurs autres personnalités dont certains membres du gouvernement du Togo.

Il est constant aujourd’hui de remarquer que le gouvernement malien est partagé entre le besoin d’améliorer substantiellement la situation sécuritaire du pays et l’impérieuse nécessité de rétablir la présence de l’Etat dans les territoires affectés par des insurrections armées.

Même si on convient qu’il revient à chaque Etat de garantir la sécurité à sa population, on doit reconnaître qu’une part de responsabilité incombe à la sous-région parce qu’il y va de la sécurité de toute l’Afrique de l’Ouest. De ce point de vue, le GSM est, non seulement, la manifestation d’une solidarité envers un pays frère, mais également, comme un engagement responsable pour le mieux-être de la sous-région tout entière.

Le Mali s’est honoré d’une mise en place des mécanismes et instances politiques, notamment, l’adoption d’une nouvelle Charte de la transition, le calendrier détaillé des réformes et des élections, et surtout, l’adoption d’une nouvelle loi électorale et la nomination des membres du comité chargé de la rédaction de la nouvelle constitution. « Ces efforts déterminants des autorités maliennes doivent être encouragés sans réserve », a souhaité le professeur, Robert Dussey, dans son discours d’ouverture.

La période de transition ne devrait pas se résumer à l’organisation de nouvelles élections ; elle pourrait servir à poser les jalons d’un changement plus durable dans la gouvernance du Mali. Cela nécessite de rassembler davantage les acteurs politiques autour des priorités du pays.

A cet égard, le facilitateur togolais exhorte les autorités maliennes et les autres acteurs nationaux à poursuivre leurs efforts en vue de maintenir le dialogue et la concertation, qui ont caractérisé les Assises nationales de la refondation en vue de parvenir à des décisions susceptibles de mener à bien une transition constructive et vertueuse.

Dans ce sens, la communauté internationale devra apporter un soutien constructif à la transition politique tout en encourageant l’ensemble des parties maliennes à résoudre les difficultés par le dialogue. Double-jeu interdit ! Notamment du côté des Européens, qui ont tendance à soutenir la France derrière ses errements qui ont poussé les autorités maliennes à expulser son armée.

Sur le plan sécuritaire, des résultats significatifs ont été enregistrés, notamment, la neutralisation par les forces de défense et de sécurité maliennes de certains groupes terroristes, et surtout, le retour de l’administration et des services de base dans des localités antérieurement occupées par les terroristes.

Le défi sécuritaire, la situation humanitaire constituent des points essentiels auxquels la présente réunion a prêté une attention particulière en vue de proposer des solutions idoines.

« Je voudrais ici vous assurer de la disponibilité et de l’engagement sans faille du président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé à soutenir la République sœur du Mali dans ces moments fatidiques et à œuvrer à la bonne marche des initiatives innovantes et solidaires, à l’image du GST-Mali, pour vous aider sur la voie de la stabilité et de la paix durables », a une fois de plus rappelé le chef de la diplomatie togolaise. Mais de cela, personne ne doute puisque Lomé est sans conteste la principale place diplomatique de la sous-région. Ce qui donne beaucoup de responsabilités au président du Togo.

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