TRANSITION AU MALI : Visite de travail du chef de la diplomatie togolaise pour préparer la réunion du Groupe de soutien à la transition à Lomé en septembre

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Le ministre togolais des Affaires étrangères, de l’intégration régionale et des Togolais de l’extérieur, le professeur, Robert Dussey, a effectué, jeudi, 7 juillet, une importante visite de travail à Bamako, qui lui a permis de s’entretenir avec le chef de l’Etat, le colonel, Assimi Goïta, et son homologue malien, Abdoulaye Diop.

Cette visite de travail intervient quelques jours après la levée des sanctions économiques et financières contre la République du Mali par la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), lors de sa 61e session ordinaire tenue le 3 juillet, à Accra, au Ghana.

Au cours de son entretien avec le président, Assimi Goïta, le professeur, Robert Dussey, a réitéré les félicitations du président togolais, Faure Gnassingbé, à son homologue malien dont l’ouverture d’esprit et la volonté manifeste de sortir de l’impasse, ont facilité les pourparlers avec la CEDEAO et l’obtention d’un compromis satisfaisant. Il a, notamment, souligné que les récents efforts constructifs déployés par le gouvernement malien à travers,  entre autres, la promulgation de la Loi électorale, y compris la création de l’Agence indépendante de gestion des élections (AIGE) et l’adoption consensuelle et inclusive du chronogramme détaillé du processus de transition ont contribué de façon significative à l’émergence de la dynamique positive, qui a conduit à la levée des sanctions.

Le président de la transition a salué l’élan de solidarité active du Togo et a, sincèrement, et non du bout des lèvres, remercié le président, Faure Essozimna Gnassingbé, pour son soutien à l’effort de dialogue du gouvernement malien avec la CEDEAO et la communauté internationale (sur notre photo, le président de transition toujours dans son treillis militaire avec le professeur Robert Dussey le 7 juillet à Bamako). Pour permettre le succès d’un accord entre le Mali et la CEDEAO, le président togolais s’était, discrètement, rendu, le 19 janvier 2022, chez Assimi Goïta, pour quelques heures. Il a aussi effectué le déplacement d’Abidjan, les 14 et 15 avril, pour rencontrer le président, Alassane Ouattara, dont la position était tranchée à l’endroit des putschistes de Bamako. C’est après ce séjour de Faure Gnassingbé que la position du président ivoirien s’est assouplie. Bref, le président de la transition a réitéré la gratitude du peuple malien au président togolais, jeune doyen des chefs d’Etat de l’Afrique de l’Ouest, comme aime le rappeler Alassane Ouattara, pour son implication forte et ses efforts de facilitation, en appui aux initiatives du médiateur officiel de la CEDEAO, l’ancien président du Nigeria, Goodluck Jonathan.

Lors de la séance de travail avec le professeur, Dussey, le ministre, Abdoulaye Diop, a rappelé la disponibilité du gouvernement du Mali à tenir ses engagements régionaux et internationaux et sa détermination à réaliser les objectifs essentiels de la transition à travers la mise en œuvre des réformes politiques et institutionnelles, l’organisation du référendum constitutionnel et d’élections libres, transparentes et crédibles, pour le retour à un ordre constitutionnel apaisé et sécurisé.

Les deux ministres ont saisi l’occasion de cette visite de travail pour saluer les efforts constants de la CEDEAO et des partenaires sous-régionaux, africains et internationaux, qui ont permis de surmonter les situations de blocage et le risque d’enlisement. Pour le Togo, a rappelé le professeur, Robert Dussey, le dialogue, la capacité d’écoute mutuelle et la concertation permanente, demeurent les voies indispensables de dépassement des désaccords. Il a réaffirmé, une fois de plus, la disponibilité du président, Faure Essozimna Gnassingbé, à poursuivre son appui à la transition malienne jusqu’au retour à l’ordre constitutionnel.

Quelque chose à ne pas négliger : Les deux ministres ont, également, salué l’engagement renouvelé de la CEDEAO à œuvrer pour la paix et la sécurité au Sahel et en Afrique de l’Ouest et à intensifier la lutte contre le terrorisme dont l’extension vers la côte du Golfe de Guinée invite à redoubler de vigilance, à renforcer la coopération sous-régionale et à mutualiser les moyens interrégionaux au service de la sécurité collective.

Ils ont, également, pris note de l’appel lancé par la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la  CEDEAO à la communauté internationale à apporter l’assistance humanitaire aux populations affectées par le terrorisme et à soutenir le processus de transition au Mali.

Ainsi, ont-ils souligné la nécessité de réactiver le Groupe de soutien à la transition au Mali (GST-Mali) après la levée des sanctions, en vue de mobiliser, à nouveau, les acteurs régionaux et internationaux, notamment, les partenaires techniques et financiers, autour du processus de transition.

A cet égard, les deux parties, en concertation avec l’Union africaine, ont décidé de tenir la prochaine réunion du Groupe de soutien à la transition au Mali (GST-Mali) dans la première quinzaine du mois de septembre de l’année 2022 à Lomé.

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