Moins de trois ans après leur retour, les Etats-Unis annoncent leur retrait de l’Unesco, dénonçant un prétendu parti pris contre Israël et une orientation idéologique jugée incompatible avec leur politique étrangère. Donald Trump (qui cautionne ainsi les massacres des Palestiniens sans mot dire) croit mener le monde entier par le bout du nez, mais, il a tout faux. Il ne fait marcher personne. Après son départ de la Maison Blanche, dans un peu plus de trois ans, son successeur (surtout s’il est démocrate) mettra fin à cette anomalie car, en réalité, les Etats-Unis (qui veulent rayonner dans le monde en exportant leur cinéma, leur musique, leur culture ketchup), ont autant besoin de l’Unesco que l’Unesco a besoin de ce pays, qui, du reste, est l’un de ses plus gros contributeurs dans son budget.
Les Etats-Unis se retirent, une nouvelle fois, de l’Organisation des Nations-Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) à compter du 31 décembre 2026 (sur notre photo, Donald Trump et Benyamin Netanyahu, deux ennemis de la paix et de la Palestine). Il restera, exactement, deux ans à Donald Trump pour quitter, définitivement, la Maison Blanche. L’annonce visant à quitter l’UNESCO a été faite, mardi, 22 juillet 2025, par la porte-parole du département d’Etat américain, Tammy Bruce, dans un communiqué.
Selon Washington, la participation continue des Etats-Unis à l’UNESCO « n’est pas dans l’intérêt national ». Le gouvernement américain accuse l’organisation de faire preuve de « parti pris contre Israël » et de promouvoir des causes « clivantes », qui s’écartent de sa doctrine diplomatique actuelle fondée sur l’« America First ». La décision de l’UNESCO, en 2011, d’accorder le statut d’Etat membre à la Palestine est de nouveau pointée du doigt comme un tournant inacceptable pour les autorités américaines. La Palestine est bien un Etat et le fait d’en faire un membre à part entière, était (et reste) une bonne décision. Tout comme la politique qui prône une solution à deux Etats (Israël et Palestine) vivant, côte à côte, est une excellente approche pour promouvoir, définitivement, la paix entre l’Etat hébreu et ses voisins. C’est une folie de croire que Israël dominera éternellement, par la force, avec sa dizaine de millions d’habitants, les Etats arabes voisins qui alignent, eux, des centaines de millions d’habitants. La paix durable dans cette partie du monde ne peut que provenir de la sécurité donnée à Israël et à la Palestine, en tant que deux Etats vivant l’un à côté de l’autre. Sinon, il n’y aura jamais de paix et Trump (qui ne comprend rien à rien) croit tout résoudre par la force militaire, le génocide que subissent actuellement les Palestiniens devant le monde entier silencieux, et par le crépitement des armes, Israël étant, actuellement, considéré comme une base militaire américaine.

Audrey Azoulay, directrice générale de l’Unesco, a, immédiatement, réagi à cette annonce. Dans un communiqué, elle a exprimé son « profond regret », tout en admettant que cette décision était « attendue » et que l’organisation s’y était préparée. Ce départ, bien que symboliquement lourd, ne surprend guère au sein d’une institution souvent confrontée à des tensions géopolitiques majeures. Tensions venant notamment et très souvent des mêmes : les Etats-Unis (quand les républicains sont au pouvoir) et Israël quand la droite dure arrive aux affaires.