ZIMBABWE : Vers une amélioration de la situation des droits humains ?

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Le Zimbabwe a décidé d’abolir la peine de mort de son système judiciaire. Cette sentence, toujours, applicable dans 86 pays du monde, dont les Etats-Unis, avait été héritée de l’époque coloniale sous l’empire britannique, et continuait à être pratiquée malgré les multiples critiques des organisations de défense des droits de l’homme.

Leur activisme aura, finalement, payé, même s’il aura, pour cela, fallu une combinaison de facteurs contributifs, en particulier, la détermination du chef de l’Etat, Emmerson Mnangagwa, à y mettre un terme. Ayant lui-même écopé d’une peine capitale en 1965, suite à sa participation à la lutte d’indépendance de son pays vis-à-vis des Anglais, l’actuel dirigeant s’en était tiré grâce à un plaidoyer de ses avocats centré sur le fait qu’il était mineur au moment des faits. 

Voilà qui devrait faire bondir le Zimbabwe dans le classement mondial en matière de liberté humaine. Connue pour être un régime d’oppression, cette nation d’Afrique australe avait passé, en juin dernier, une législation criminalisant “ toute action menée sciemment dans le but de porter atteinte à la souveraineté et à l’intérêt national du Zimbabwe ”, et étant assortie d’une flopée de sentences allant du retrait de la citoyenneté à la peine de mort.

La décision de supprimer la peine de mort devrait ragaillardir une opposition, en perte de vitesse depuis la réélection du président sortant, Emmerson Mnangagwa. Ce dernier, qui a tout fait pour se maintenir au pouvoir, aurait-il décidé de soigner l’image qu’il renvoie aux Africains et au reste du monde ?

Paul-Patrick Tédga

MSc in Finance (Johns Hopkins University – Washington DC)

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