ACCUEIL AU GHANA DES REFOULES DE DONALD TRUMP : Indignation au superlatif et toute honte bue pour John Dramani Mahama

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A moins d’être un chef d’Etat indigne comme le sont, déjà, le Rwandais, Paul Kagame, et l’Ougandais, Yoweri Museveni, tous les deux, nés avant la honte, pour avoir marqué leur accord d’accueillir les refoulés des services d’immigration de l’administration Trump, on ne savait pas qu’un chef d’Etat d’Afrique de l’Ouest pouvait courber l’échine devant le président américain, et ouvrir les frontières de son pays pour valider la politique de ce président qui n’aime  ni l’Afrique ni les Africains (et il le déclare tous les jours), pour l’aider à vider ses prisons. Dans une manœuvre aussi cynique qu’inhumaine, Donald Trump poursuit, sans se soucier des qu’en dira-t-on, son entreprise de démolition des principes fondamentaux du droit international et des droits humains, en expulsant des migrants africains vers des pays où ils n’ont souvent aucune attache réelle. Mais plus consternant encore est le rôle joué par le président ghanéen, John Dramani Mahama, qui accepte de devenir le sous-traitant d’une politique migratoire raciste, brutale, et indéfendable. Une véritable honte d’avoir comme leader John Dramani Mahama !!!

Donald Trump ne se contente plus d’expulser les sans-papiers vers leur pays d’origine. Désormais, il les externalise, les délocalise, les déporte vers des pays tiers, dans un mépris absolu des trajectoires de vie, des droits fondamentaux et des attaches familiales de ces personnes. En dehors du Rwanda et de l’Ouganda, le Soudan du Sud et l’Eswastini accueillent, également, les refoulés de Donald Trump (sur notre photo, les candidats à l’immigration aux Etats-Unis qui fuient leurs pays à cause entre autres des politiques capitalistes et impérialistes des Occidentaux).

Mais pendant que d’aucuns en appellent à une condamnation ferme de cette politique raciste par l’Union africaine, le président du Ghana, John Dramani Mahama, dans un exercice d’indécence diplomatique, affiche une docilité navrante, en ouvrant, à son tour, les bras à cette façon de faire qui horripile sur le continent noir. C’est ainsi que, contre toute attente, il a annoncé, le 10 septembre, que son pays acceptait d’accueillir des ressortissants d’Afrique de l’Ouest indésirables par Donald Trump. Il s’agit de 14 Africains de l’Ouest dont des Nigérians, Gambiens, Bissau-Guinéens ou Burkinabé.

L’Afrique refuse et interdit à John Mahama Dramani de faire le jeu de Donald Trump.

Mahama tente de justifier cette décision en invoquant la libre circulation au sein de la CEDEAO où celle concernant des personnes et des biens est totale. Il oublie cependant de préciser que ces personnes n’ont pas choisi d’atterrir à Accra. Elles y sont envoyées de force. Et dans de nombreux cas, elles n’ont jamais mis les pieds au Ghana, ne parlent pas la langue, n’y ont ni famille, ni repères. La question est de savoir combien a coûté cette forfaiture du président ghanéen qui interroge partout en Afrique de l’Ouest ?

L’Afrique ne peut pas continuer à se prêter à ces jeux indignes. Elle ne peut pas servir de poubelle diplomatique pour les délires identitaires de chefs d’Etat occidentaux en mal de popularité. Hier, c’était le premier ministre de droite britannique qui avait signé le même type d’arrangement avec Paul Kagame, une politique, immédiatement, abandonnée par son successeur travailliste, Keir Starmer. Avide d’argent, Paul Kagame n’a pas hésité à la poursuivre avec Donald Trump.

Que le nouveau président de la Commission de l’Union africaine, Mahmoud Ali Youssouf, prenne ce dossier en main et le traite en priorité.

Accepter cela, c’est participer à l’humiliation de ses propres enfants. C’est institutionnaliser l’idée que les vies africaines peuvent être déplacées comme des pions, sans égard pour leur histoire, leur volonté, leur dignité.

Il est temps de dire à Trump que l’Afrique ne sera pas le dépotoir de sa haine. Et il est temps de dire à Mahama que la dignité du Ghana (de Kwame N’Krumah) ne s’obtient pas grâce à de tels sordides arrangements, qu’il ait sérieusement honte de son geste et, surtout, qu’il ne la répète plus jamais.

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