AFRIQUE DU SUD : LES SCIENTIFIQUES SURVEILLENT UN NOUVEAU VARIANT AU TAUX DE MUTATION INHABITUEL

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Des scientifiques sud-africains surveillent un nouveau variant du coronavirus possédant un taux de mutation inhabituel et dont la fréquence a graduellement augmenté ces derniers mois, a indiqué, lundi, 30 août, l’Institut national des maladies transmissibles d’Afrique du Sud (NICD).

Le variant, connu sous le nom de C.1.2 a été signalé la semaine passée par la Plateforme de recherche, d’Innovation et de Séquençage du Kwazulu-Natal (Krisp) dans une étude pas encore publiée.

Alors que la majorité des infections par le Covid-19 en Afrique du Sud sont actuellement provoquées par le variant Delta – identifié pour la première fois en Inde –, C.1.2 a attiré l’attention des scientifiques car il mute presque deux fois plus vite que les autres variants déjà observés (sur notre photo le président sud-africain Cyril Ramaphosa se fait vacciner).

Jusqu’ici, C.1.2 a été détecté dans toutes les provinces sud-africaines, ainsi qu’ailleurs dans le monde, notamment, en Chine, à Maurice, en Nouvelle-Zélande et au Royaume-Uni. Il n’est cependant pas assez fréquent pour être qualifié de «variant digne d’intérêt» ou de «variant inquiétant», comme le sont les variants Delta et Bêta – apparu en Afrique du Sud en 2020 -, tous deux très contagieux.

La population voudrait se faire vacciner.

Les scientifiques du NICD assurent lundi que C.1.2 n’est «présent qu’à de très faibles niveaux» et qu’il est trop tôt pour déterminer son évolution. «A ce stade, nous n’avons pas de données expérimentales pour confirmer comment il réagit, en termes de sensibilité aux anticorps», a expliqué Penny Moore, chercheuse au NICD. Mais, «nous avons une confiance considérable dans le fait que les vaccins distribués en Afrique du Sud continueront de nous protéger contre les cas graves et la mort», a-t-elle ajouté.

L’Afrique du Sud est le pays le plus touché du continent africain, avec 2,7 millions de cas recensés jusqu’ici, dont 81.830 de décès. Le variant Bêta est à l’origine d’une deuxième vague de contaminations qui a touché en décembre et janvier le pays, désormais, confronté à une troisième vague, dominée par le variant Delta.

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